Articles et chroniques

Ce matin, avec une heure d’avance, qui n’a rien changé à mon horloge biologique, je pensais… à une amie. Une amie forte en apparence au point de déplacer des montagnes dans un univers artificiel et féroce, et qui là,  traverse des soucis de santé. Elle soufre et ça m’affecte.

On pourrait parler d’empathie. Cette faculté que développe notre cerveau pour comprendre  la douleur des autres. C’est possible. L’empathie est devenue un mot, presque à la mode, employé à tort et à travers… mais alors, si c’est simplement cette faculté de comprendre, de percevoir, de ressentir, chez moi, quand il s’agit d’une personne proche, elle  se multiplie par mille.

Elle souffre et ça m’affecte terriblement. Evidemment se sentir profondément touché alors qu’on ne l’est que par l’esprit et pas dans sa chair, c’est toujours facile. Et les  mots, aussi tendres soient-ils, paraissent futiles, superficiels, inappropriés… je ne suis pas à sa place et pourtant.

D’un autre coté pour comprendre une douleur, quelle qu’elle soit, sentimentale ou physique, il faut l’avoir vécue. Et j’ai vécu aussi dur et aussi douloureux me semble-t-il. C’est peut-être pour ça, que j’ai mal pour elle.

Avec le temps, on oublie, bien sûr et heureusement, mais pas totalement. Nos cicatrices invisibles nous permettent de mieux comprendre même si l’on se sent démuni. Démuni et inutile.

Je n’ai que des mots,  juste des mots lourds, maladroits et patauds. Et des baisers en pétales de roses à poser dans ton cœur, qui même loin, se mélange au mien… Plus que jamais… Je pense à toi.

Williams