En quelques mots... Tu PENSES à ELLE?
– Tu me poses toujours la même question. Et si tu me demandais : Est-ce que tu penses, qu’elle pense à toi. Pour changer un peu ?
–Alors je te pose la question : Penses-tu qu’elle pense encore à toi ?
– Ben voilà ! Et bien…J’en sais rien ! Affaire close ! On passe à autre chose.
– Evidement ! Et du coup tu réponds pas.
– Je pense… qu’elle ne pense pas : «encore» à moi, parce qu’elle n’y a jamais réellement pensé. Elle s’est mise à penser à moi à cause de ce que je lui avais avoué. Et je souligne, à l’encre rouge, que j’aurais mieux fait de la fermer.
– Pourquoi ? Tu ne le pensais pas.
– Si, oh si ! Au contraire justement.
– Alors ?
– C’est une histoire sans aboutissement possible.
– Ca, tu ne peux pas en jurer. À moins de lire dans l’avenir; t’en sais rien.
– Mais si !
– Mais non.
–Et puis, ce qui me gêne, c’est les questions que cet aveu a pu susciter. Elle a pu croire que mes mots dépassaient mes pensées, que c’était du flan ! Une passade.
– C’est pas mal aussi une passade. Et aussi l’envie d’aimer sans se projeter trop loin. Mais le problème, c’est que tu savais que vous ne pourriez peut-être rien construire et pourtant tu avais besoin de lui confier cet amour qui te brulait.
– Je pensais que ça créerait une forme de complicité. C'est stupide. J’aurais pas du.
– Pas sûr.
– Y’a une chanson qui préconisait, à juste titre et en le répétant en boucles, de ne jamais avouer un sentiment profond.
– N’avoue jamais de Guy Mardel.
– Tu vois, quand tu veux.
– C’était un tube, mais pas un chef-d’œuvre. Pourtant signée Françoise Dorin.
– En effet, comme quoi. Mais un texte très efficace. Ca compense.
– La preuve, tu n’as pas écouté une once de son sage conseil.
– J’aurais surtout pas du t’en faire la confidence.
– D’habitude tu ne confies rien à personne. Alors pour une fois.
– Ben c’est un fois de trop.
– Tu vois tu t’énerves et en plus ça te rend triste.
– Non. J’ai l’air triste. Que l’air.
– Remarque, si ça se trouve, où qu’elle soit, elle a le même air triste que toi face à quelqu’un qui lui pose la même question.
– Possible… tout est possible. Sauf qu’il y ait quelqu’un qui lui pose la même question.
– Pourquoi ?
– Parce que je ne crois pas que nous ayons vécu la même histoire. Donc, contrairement à moi, elle ne l’a racontée à personne. Et j’aurais mieux fait d’en faire autant.
– Ah l’Amour ! Donc tu penses à elle.
–Trop souvent.
Williams Franceschi
Nouvelle extraite de: "Ainsi Va la Vie" tome II
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