"Une lueur dans la nuit" de Martine Platarets
« Une lueur dans la nuit » joli titre et tellement juste. Quand j’ai reçu le livre de Martine Platarets depuis son éditeur par service de presse, perdu au milieu d’une masse de courrier et d’autres enveloppes recelant un contenu similaire au sien, j’ai failli sur l’instant entasser tout ça comme d’habitude sur un coin de mon bureau en attendant d’y revenir plus tard. Et puis, allez savoir pourquoi, j’ai décacheté ce premier pli. Non seulement le titre m’a accroché, mais l’illustration de la première de couverture, quoi que très explicite sur le sujet dans la limite parfaitement calibrée du raisonnable, ne m’a pas laissé indifférent. J’ai cru un court instant qu’il s’agissait d’un énième bouquin sur la prostitution et puis comme je le fais à chaque fois, mais rarement à cet instant-là, j’ai voulu lire en biais la première page. En biais ?... Mais peine perdue. A peine commencé, impossible de quitter le rail des lignes, impossible de lire simplement en diagonale pour m’offrir un avant-gout de l’histoire et du style de la romancière avant de peut-être m’y plonger. Non, là le peut-être était déjà de trop, puisque qu’avant la fin du premier paragraphe j’entrais totalement en immersion. Immersion profonde que je ne quitterai pas avant le déjeuner, et encore par obligation avant de m’y replonger de plus belle sous quelques prétextes fallacieux pour ne pas être dérangé. Le milieu de la prostitution, pas plus en littérature qu’au cinéma, n’est mon jardin de prédilection. Certainement parce que je connais déjà dans les grandes lignes le sujet et que j’ai un tel respect pour la femme et un tel dégout pour le proxénétisme, que leurs souffrances me touchent, m’hérissent et me font souffrir par procuration. Et comme je n’ouvre pas un livre pour me faire mal; j’évite. Et là, ho surprise, je suis tombé dans l’histoire à ne plus pouvoir la quitter. L’histoire, mais quelle histoire ! L’histoire de Lisbeth, jeune fille de 16 ans, qui grandit dans un contexte familial difficile et compliqué et va entrer en enfer en croyant s’ouvrir les portes du paradis. Le danger rodait devant la porte de son lycée elle n’était qu’une proie facile. Martine Platarets a écrit ce récit à la première personne et au présent. Par ce fait rare ; on ne suit pas en spectateur lointain le terrible parcours de Lisbeth. Au contraire, on est tout près d’elle. On écoute, on vit, on souffre, on tremble, on s’émeut et l’on s’angoisse avec Lisbeth de faux pas en faux pas, de regrets en remords, de blessures en sévices, et puis… y aurait-il une lumière au bout du tunnel ? Je ne vais pas vous raconter l’inracontable ni la fin. Il faut absolument que vous vous procuriez ce fabuleux roman. Je vous ai mis l’eau à la bouche ? Mais ce n’est rien à côté de ce que vous allez ressentir. Un livre rare et tellement bien écrit ! Quel talent. Bravo Martine Platarets, Bravo !
Williams Franceschi
Une lueur dans la nuit.... Martine Platarets... Editions Les presses du midi
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