Ainsi Va la vie… épisode n° 257… Pas le temps… Deux livres pour l’été : Le dernier roman d’Alexandra Pasquer et celui de Corine Javelaud… le Cd de Poline de Peretti…. Des retrouvailles 48 ans après
En ce moment, où le soleil, après une période de longue flemmardise a enfin investit ses quartiers d’été, je devrais prendre le temps de prendre le temps les doigts de pieds en éventail allongé sur un relax, dans l’ombre si possible, face à la piscine. Dans l’ombre ? Oui ! Je n’ai jamais aimé jouer les brochettes incandescentes sur le sable ou sur les rochers. Hé ! Pourquoi voulez-vous que je parte en vacances ailleurs à part pour le dépaysement alors que j’y suis toute l’année dans ce pays de Pagnol et des cigales dans l’odeur du thym et des pins, bercé par un vent léger qui vous caresse la peau avant qu’elle ne se cuivre comme pour marquer la saison ? Je suis tout à fait conscient du petit paradis dans lequel je vis et j’en profite un peu ne nous en cachons pas, un peu seulement mais un peu quand même. D’ailleurs des paradis y’en a dans tous les coins de France… Y’a juste à les regarder et les vivre avec amour pour y trouver un ciel de bonheur.
Néanmoins, étrangement, dans cette période qui devrait être calme, j’ai toujours quelque chose à faire. Peu par contrainte beaucoup par passion je vous l’accorde mais, du coup, pour ponctuer ma phrase avec ce mot à la mode, du coup, je n’arrive pas à allonger mes journées au-delà des 24h prévues dans tous les manuels, sommeil compris.
Malgré tout, je me réserve quelques minutes tous les soirs pour lire avant de plonger dans les bras de Morphée. Et ce sommeil, qui se voudrait réparateur, parfois pour ne pas dire souvent, m’ouvre à des heures indues des idées qui m’obligent de me lever pour les noter faute de quoi au réveil, je me souviens bien avoir eu une idée… Mais j’ai beau me creuser les méninges jusqu’au troisième sous-sol de la mémoire, je ne me souviens de rien. Ah vous aussi ? Mais non, vous, vous ne vous souvenez plus de vos rêves ou juste des petits bouts, mais ça c’est normal…
En ce moment, les journées sont tellement chargées que je m’endors comme un nourrisson, pour peu que l’expression ait un sens et une réalité, je n’ai trouvé aucun bébé qui veuille en témoigner.
Pour ne rien changer à mon sacrosaint rituel je me plonge actuellement, chaque soir dans:
Un cœur en sourdine le dernier roman d’Alexandra Pasquer. Si je vous en parle avant de l’avoir terminé c’est qu’il n’est pas utile d’atteindre la dernière page d’un livre pour savoir s’il est bon... ou pas. Et surtout, à cause de ma lenteur, il serait dommage que vous ne puissiez pas vous délecter de cet ouvrage cet été juste, parce que pris par le temps, vu les circonstances même atténuantes à mon égard, et que n'ayant pas atteint la 247 ème page dans un délai me permettant de vous pondre un long et bel article dans la rubrique lire mes lecteurs passent à coté. Dommage! Vraiment dommage, pour ceux qui suivent mes conseils, de rater ce livre alors que vous avez, en pleine vacances, tout loisir pour le dévorer !
J’ai écrit dévorer ? Non surtout pas. Il faut le déguster, s’en imprégner, entrer dans l’atmosphère, suivre Marie, la petite couturière, suivre John et Wendigo l’amérindien. Suivre cette histoire d’amour chargée d’émotions, cette absence dans le silence entre le canada et la Normandie en plein débarquement et après…
J’adore entrer dans le cœur, l’âme, le vécu, les sentiments au-delà de l’aventure. Même si, et c’est en plus le cas dans ce livre tiré de faits réels, Alexandra Pasquer vous entraine à vivre ces aventures plus qu’à les suivre. Non je ne l’ai pas terminé mais il est tellement bon que je vous le conseille déjà. Tout est bon dans ce livre, tout ! Même la qualité de la couverture et la photo d’Alexandra signée Olivier Chatelain au revers de la première de couve qui fait office de marque page.
J’ai rencontré Alexandra Pasquer lors du premier festival du livre d’Avignon. Je n’y dédicaçais pas cette année-là je couvrais l’évènement pour « Les Echos du festival ». Notre rencontre au milieu de ce parterre de célébrités et d’écrivains notoirement connus fut lumineuse. Il faut dire qu’elle dégageait une telle joie de vivre, une telle empathie, une telle passion pour son art, qu’il m’était impossible de ne pas la remarquer. Fait amusant, elle connaissait mes chroniques et je ne connaissais, à tort, rien de la romancière. Depuis, mea-culpa, je me suis rattrapé. Et si, vous n’aviez jamais lu aucun roman d’Alexandra Pasquer commencez par le dernier : « Un cœur en sourdine » le vôtre risque de palpiter au-delà du raisonnable…. c’est un délice. Bravo !
Un autre livre à ne pas manquer pendant vos vacances si vous aimez les histoires de notre France Profonde «Les petits papiers de Marie-lou » de Corinne Javelaud chez Calmann Levy Territoire.
Je vous en parlerai plus amplement la semaine prochaine mais en attendant.... pas une semaine à perdre… n’hésitez pas à vous plonger au coeur des années 70 dans les vignobles bordelais et à suivre le mystère de cette poupée chinée chez un antiquaire qui suscite d’étranges phénomènes…. Ha !... Je vous sens intéressés !
Poline de Peretti, chanteuse à la voix exceptionnelle dont je vous ai maintes fois évoqué le talent, les qualités vocales, et le métier dans nombres d’articles ces dernières années vient de sortir un double album chez Marianne-mélodie au titre évocateur : «Sans toi que serais-je». 32 chansons signées: Gérard Vermont mais aussi Pierre Billon, Daniel Guichard… avec, lors de l’enregistrement des musiques, la collaboration de Rocky qui fut le guitariste historique de Johnny Hallyday. Vous pouvez vous procurer ce nouvel album directement chez Marianne mélodie par le biais internet mais aussi écouter quelques extraits de ce double CD pour vous faire une idée sur YouTube ou sur la page Facebook de Poline de Peretti… Si vous aimez la chanson française et les belles voix, Y’a pas photo c’est au top !
Il y a presque un an, un petit message reçu par Messenger me posait quelques questions sur des points précis de ma jeunesse... mon quartier ... Mon école primaire ... et d’autres infimes détails… quelques questions juste pour confirmer par mes réponses que j’étais bien, en chair et en nonos, le Williams qu’elle imaginait et qu’elle avait connu aux deux tiers de la fin d’un autre siècle, même si la photo semblait ne pas la tromper… En réalité ses questions n’étaient qu’un élégant prétexte, un jolie manière de reprendre contact et depuis un an, Martine suit mes pérégrinations et mes chroniques sur le net et nous communiquons, rarement mais nous communiquons, occasionnellement par téléphone en renouvelant régulièrement, alors que nous habitons à une heure l’un de l’autre, en renouvelant sans cesse la promesse de nous retrouver au plus vite.
Il m’est arrivé, comme vous je présume, de revoir des camarades de classe, des copains d’enfance, et même des petites amies totalement oubliées mais !....Cette Martine-là, fut avec une autre amie perdue de vue pour l’instant, l’amie d’entre les amies. Celle à qui l’on ose se confier pour le meilleur et souvent pour le pire, celle avec qui il ne se passera jamais rien d’autre que des gestes d’amitié purs et sans ambiguïté. Celle si proche dans cette période décisive de la vie qu'est la pleine adolescence.
A 17 ans je quittais ma province bien décidé à conquérir Paris comme la si bien chanté Charles Aznavour et je laissais une part de ma jeune existence sur le quai des départs…elle y était. J’y ai souvent pensé… le temps passe…. On oublie pas mais les aléas de la vie nous poussent à passer en permanence à autre chose… et puis 48 ans plus tard … mardi dernier, après se l’être tant promis, on se retrouvait. Séquence émotion! gros plan sur les yeux. Surprise garantie... instant rare... face a face... A-t-on beaucoup changé?... Oui et non! ... le temps s’était immobilisé ! Extraordinaire émotion des deux côtés… Waouh !
Des rides en plus ? Pas tant que ça d'après elle. Et de son coté; la même voix, le même enthousiasme, la même joie de vivre et dans ses yeux toute cette réserve, la même qu’à l’époque et toute cette générosité. On se raconte en détails des pans de nos vies que les explications par téléphone ont laissés flous. On se raconte un peu nos secrets, les mystères de nos parcours, on se raconte des banalités qui nous font éclater de rire… Elle est toujours la même, j’ai l’impression qu’on s’est quitté toute à l’heure en rentrant du collège et qu’on se retrouvera vers 13h pour y retourner.
Le temps n’a rien altéré. Elle a gardé précieusement toutes mes lettres, mes poèmes, des photos et des chansons… elle les a gardés précieusement durant presque un demi-siècle et m’ouvre après le repas cette chemise magique qui contient tant de jolis trésors…
Lors de mes premiers spectacles, elle sera sur scène avec moi ou plutôt derrière puisqu’elle y dansera, ça on ne l’oublie pas ! Entre Martine et moi ce n’était pas de l’amour ! Juste de l’amitié ? mais entre l'amour et l'amitié il n'y a qu'un lit de différence. Je devrais dire: Mais quelle fabuleuse Amitié!!! Oui et pour que presque 50 ans plus tard nous soyons tellement heureux et émus… ce n’était pas de l’Amour mais tellement plus… Comme il me parait difficile de renouveler ce record... nous nous reverrons très vite… évidement.
Ainsi Va la vie….
Williams Franceschi
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