Ainsi Va la Vie… épisode n° 187…. Du Show au très Chaud !
– HOooo !!! Ma petite fée ! T’es revenue de vacances
– T’étais où ?
– A côté de toi.. Comme d’hab. Mais t’étais tel’ment occupé… breuuu… tel ’ment occupé.. Que tu me vois plus !
– Mais si je te vois ! Et quand je ne te vois pas…
– Tu m’entends. Je sais ! Bon tu nous racontes quoi cette semaine?
– Heu !?
– Heu !? J’en étais sûre ! Pourtant t’en as des choses à dire…
– Non pas vraiment !
– Et l’aut’ ?... Pas vraiment
– Et c’est toi qui a écrit ce titre : « Du Show au très chaud »?
– Oui Môssieur ! Faut tout que je fasse dans cette maison.
– Mais ça veut dire quoi : Du Show au très chaud ? Tu me fais encore une crise de quelque chose ?
– Meuh non ! Je ne parlerai de rien qui puisse froisser Môssieur !
– Haaaa ! Ouf !
– Même pas de la proximité carrément physique de la jolie blonde qui…
– Qui rien du tout !
– N’empêche !... Au fait ! J’ai vu que t’étais hyper heureux pour Nathaly VETRANO l’autre soir quand elle est passée à The Voice.
– Y’a de quoi ! Elle a un talent fou, une voix exceptionnel, c’est une artiste une grande artiste comme je les aime.
– Tu la connais ?
– Oui je la connais. C’est une amie. Et nous avions travaillé quelques chansons ensemble il y a quelques années ?
– Ensemble en duo ?
– Mais non pas en duo. Je lui avais écrit des chansons. Mais la période était difficile. La vie est souvent cruelle et compliquée.
– Tu crois qu’elle va gagner ?
– Elle a déjà gagné. Même si elle ne remporte pas la finale, ce que je lui souhaite néanmoins, sa seule présence, la réaction unanime du public, l’effet médiatique a déjà boosté sa carrière et ç’est pas fini !
– Tu veux qu’on en reparle ?
– Plus tard !
– Et tu sais Quoi ? J’aimerai publier un bout de ton livre… juste un extrait !
– Quel livre ?
– Celui que tu écris ! Parce que l’extrait que j’ai lu hier…. Humm c’est Chaud ! C’est doux c’est beau mais c ‘est chaud.
– Toute façon, si je refuse tu vas m’en faire tout un plat… Et je cèderai. Alors gagnons du temps. Publie ce que tu veux… mais juste un extrait
– Meuh Ouuuiiii !!! Juste un tout tit bout !
Extrait de "Sam et garance"... en pleine écriture !
– Il grogne juste pour te dire de ne pas la déranger
– Tu comprends tout ça toi ?
– Oui je comprends tout ça. Je ne parle pas encore chien couramment ; mais je comprends. Mais toi aussi tu comprends. Je t’ai même surpris à faire des confidences à Cosmos à haute voix.
– Oui mais Cosmos ; c’est pas un chien normal !
– Aucun chien n’est normal. Surtout quand c’est le nôtre et qu’il nous aime autant, sinon mieux, que des proches qui se disent nos amis. L’amour entre un chien et son maître…
– D’ailleurs, qui est vraiment le maître de l’autre ?
– Bonne question Monsieur. En attendant de trouver la réponse ; on retourne au salon.
Sam consulta sa montre.
– Après je vais y aller.
– Aller où
– Chez moi !
– A bon ?
– Quoi, à bon ?
– Tu nous abandonnes ?
– Je ne vous abandonne pas mais… Alice ne lui laissa pas l’opportunité de terminer son explication et le força à reculer à l’aveugle en lui instillant de petits coups répétitifs du bout de ses doigts tendus dans l’estomac qui l’obligèrent à reculer, reculer, reculer encore et encore jusqu’à franchir la porte de sa chambre qu’elle referma d’un revers de talon avant qu’il ne s’affale de dos sur son lit et qu’elle ne se rue sur lui.
– Donc, tu veux partir ? lui susurra-t-elle tout en retirant son chemisier au ralenti qu’elle jeta en le faisant valser vers un petit fauteuil. Partir ? répéta-t-elle d’une voix suave appuyée d’un regard dominateur mais qui appelait à la soumission. Partir ?... Nous laisser seules ? Juste protégées par un minuscule petit Chien ?
– Alice !
– Saaammm !!!
Sans trop y croire, Il aurait peut-être pu espérer reprendre le dessus, mais le poids de Alice assise sur son torse et ses genoux qui lui bloquaient les deux bras interdisaient toute révolte. Sans compter l’effet dévastateur de son effeuillage progressif et voluptueux sur le peu de force encore en réserve.
Quand son soutien-gorge suivit en virevoltant la même trajectoire que son chemisier et qu’elle secoua sa chevelure vers l’arrière, dans cette posture cambrée, il redécouvrit cette superbe poitrine qu’il n’avait pas oubliée.
Pas oubliée. Comment l’aurait-il pu ? Il regrettait, sans le montrer, que ses mains fussent prisonnières tant il se souvenait de sa douceur. La douceur de cette peau de satin.
Elle n’avait pas des seins de magazine non ; mais si bien dessinés. Des seins lourds et charnels. Des seins aux galbes généreux sans être gros, qu’il adorait. D’ailleurs, il n’y avait pas que ses seins qu’il adorait. Mais avait-il besoin de se le confirmer ?
S’il n’avait rien oublié de son corps il le redécouvrait néanmoins. Lorsqu’elle dégrafa sa jupe, en prévision de l’expédier de la même manière et dans la même direction que son chemisier et son soutien-gorge, il poussa sur son ventre pour feindre une ruade, tout en y mettant les formes pour éviter de la brutaliser.
Cherchait-il vraiment à la désarçonner ? Pas sûr. Mais sur ce coup faussement manqué, il l’emmena à s’étendre un peu plus sur lui. Elle en profita pour lui poser un baiser voler sur les lèvres, avant de se redresser et qu’il s’aperçoive qu’à part un slip rouge, qui, par les mouvements et sa ligne de vision, s’était réduit à un confetti ; elle était nue. Entièrement nue. Et mieux qu’offerte elle s’offrait.
Et puis, faussement las de faire semblant, ou pour s’en amuser, malgré l’appui des genoux de Alice sur ses bras, malgré le poids de son corps sur le sien, malgré cette position inconfortable et peu commode pour tenter un effort ; jouant le robot que rien n’arrête, Il se redressa jusqu’à la position assise. Il la tenait maintenant serrée dans ses bras et ses mains, presque au-dessus de ses épaules.
Ses genoux ayant glissé dans le mouvement de ses biceps au-dessus de ses pectoraux et le confetti rouge, qui ne cachait pas grand-chose de son sexe, au raz de son menton, sur ce nombril tendu face à sa bouche, il posa un baiser furtif puis la déposa délicatement sur le lit où ses lèvres remontèrent en un chapelet de baisers doux et chauds de son ventre à son cou avant d’atteindre sa bouche.
Ce premier « corps à corps », qui n’en était encore qu’à un « peau à peau », en prémisse à une suite brulante s’arrêta lentement et tout en douceur.
Il la tenait maintenant lovée dans ses bras. Elle s’y sentait si bien qu’elle en ferma les yeux pour mieux tout ressentir puis les rouvrit.
La peau de leurs visages, nappés de gris-bleu, par l’éclairage tamisé de la lune à travers les carreaux de la fenêtre, sous l’influence de ce clair-obscur avait perdu la plus imperceptible trace exacte de l’âge. La lumière avait gommé la moindre ride et adouci à l’ extrême le velouté de leur peau. Elle lui caressa le front, le pourtour des paupières puis des lèvres comme si elle s’imprégnait de ce visage en le redessinant du bout des doigts.
Apres ce voyage tactile, elle se noya dans le vert de ses yeux que les reflets de la lune illuminaient. Il lisait dans les siens à livre ouvert et plus encore dans son regard que dans la clarté de ses iris avant que tout à coup, il ne se lève d’un bond et lui lance sur un ton sec et décidé qui rompit le charme :
– Bon ! C’est pas tout !... Mais
– Tu t’en vas ? Cette interrogation traduisit en trois syllabes toute la misère et le désespoir du monde qui venait de s’abattre sur Alice.
– Heu !... Oui et non !
– Oui et non ? Subitement gênée par sa nudité qu’elle découvrait malgré elle dans un contexte inapproprié, elle se glissa sous les draps, s’en couvrit jusqu’au nez et fixa Sam d’un regard de cocker en détresse.
– Ben oui, je m’en vais !
– Ha ! Bon ?...
– Mais juste là… dans la salle de bain… le temps de prendre une douche. Alice, plus en boule que jamais, enfouit sa tête sous l’oreille pour dissimuler la joie qui succédait à une amorce de déception avant, curieuse, de ne laisser émerger que ses yeux pour l’observer. Des yeux pétillants au regard chargé de malice auquel il sourit en lui soufflant un baiser dans le creux de sa main.
Apres quelques pas, il se déshabilla lentement prenant soin de poser délicatement ses vêtements sur le même petit fauteuil qui avait accueilli en vrac ceux de Alice qu’il ordonna avant d’y adjoindre les siens.
La salle de bain vitrée donnait sur la chambre. Lorsqu’il l’éclaira avant d’y pénétrer sa silhouette par l’effet de contrejour s’auréola. Elle l’observait nu de dos. Non elle ne l’observait pas ; elle l’admirait. Il y avait si longtemps qu’elle ne l’avait pas revu ainsi. Si longtemps. Il était toujours aussi large d’épaule même si le dessin en v de son dos, la ligne fuyante de sa taille fine vers ses dorsaux s’était épaissie. Normal pensa-t-elle sans en faire un constat catastrophique. Normal.
Maintenant sous la douche, ruisselant de perles d’eau aux scintillements de cristal, elle l’admirait à travers la vitre qui le floutait légèrement et n’y croyait pas. C’était lui. Lui, juste à quelques mètres d’elle et à quelques secondes de…
Il y avait si longtemps. Si longtemps qu’elle n’avait pas vécu ce qu’elle vivait. Le voir nu la sous la douche, ces images pourraient paraitre banales. Banales quand on les vit au quotidien. Quand elles entrent dans l’habitude. Images banales qui recèlent d’une magie qu’au fil du temps on a presque fini par oublier. Ces images qu’on ne regarde plus parce qu’elles ne sont pas rares, parce qu’elles se reproduiront demain, après-demain… Oui ces images peuvent devenir banales D’ailleurs pour Alice, elles l’étaient devenues avant que trop tôt, elles ne disparaissent et ne lui manquent.
Le manque ! Terrible manque auquel on croit qu’avec le temps on saura, on pourra palier. Le manque... Le manque d’instants et de gestes simples.
Par propreté, par hygiène, peut-être les deux, dans le manque il y avait cette sacrosainte douche avant l’amour si chère à Sam. Bien sûr elle se souvenait aussi d’instants fous, chauds, brulants, de lieux, d’envies devenus besoins où faire l’amour presque dans l’urgence ne pouvaient pas être précédé par ce passage obligé. Bien sûr il n’y avait pas eu que ça. Mais elle avait appris à s’habituer et à aimer ce petit rituel.
Une douche qu’ils prenaient le plus souvent ensemble. Mais ensemble le savonnage réciproque se transformait immanquablement en caresses qui emmenaient leurs bouches emmêlées à allumer leur corps et transformer les parois de cette cascade d’eau chaude en paradis sauvage dans un acte d’amour instinctif et animal.
De cette première fois, s’enchainait une suite plus douce, plus calme, au creux de draps plus chaud et plus secs, ou la passion toujours aussi vive, dans ce nid, se diluait peu à peu pour ne former qu’une seule couleur où leurs corps, leurs cœurs, leurs bouches et leurs peaux, se confondaient en un soyeux mélange.
Ainsi Va la Vie….
Williams Franceschi
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