Ainsi Va la Vie… épisode n°221...Mon citronnier... Le temps... les rendez-vous...
Il fait un temps superbe dans le sud ! Mon citronnier est beau comme… un citronnier et c’est déjà pas mal. Si ça vous intéresse, et je sens que ça vous intéresse, il m’a été offert par ma marraine, et oui j’en ai une comme tout le monde ou presque. Elle me l’a offert pour mes 35 ans non c’est pas si.. Loin ! …. Si un peu quand même ? Bon si vous le dites. Et cette année-là, On ne s’était pas revu depuis... 22 ans. C’est les aléas de la vie…
C’est rare que je vous cite des membres de ma famille mais cet arbre est lié à Jacqueline c’est son prénom et Vincent son mari… Vous avez vu en deux secondes toutes les confidences…
Bon un citronnier ça prend son temps pour grandir et d’ailleurs pourquoi se dépêcherait-il le bougre ?… y’a pas de raisons. Vous ne connaissiez pas mon citronnier ? Ça, ça m’étonne ?! Avec ce qu’il produit je suis tranquille pour toute l’année. Il faut dire pour sa défense que nous sommes une petite famille. Par contre il faut le protéger du froid. Avant je le rentrais l’hiver, maintenant j’ai trouvé une autre solution, une combine dirait mon père s’il m’entendait, je le protège avec des tubes qu’on utilise pour tenir les tuyaux hors gel, et si ça marche pour les tuyaux ça marche pour le tronc et les branches de mon petit citronnier. Tiens c’est marrant, je ne pensais pas vous parler de mon citronnier mais au fond pourquoi pas. J’avais commencé par le temps… et le temps ça mène à tout même à mon citronnier.
Le temps…C’est incroyable comme on commence souvent nos discussions, nos lettres, nos textes, nos coups de téléphone en parlant du temps. Et quand je dis «temps», je parle de la météo évidemment. Parce que le temps, l’autre je vous en ai parlé cent fois mais… Ah ça vous intéresse encore ? Ben dites-le au lieu de murmurer … Alors juste quelques lignes... je peux tout vous expliquer sur le temps, mais ça va prendre deux plombes ! Bon je vous en parle en diagonale…
Les bons moments passent toujours trop vite, alors que les moments tristes ou ennuyeux s’éternisent… Vous avez remarqué ! Incroyable. Et je ne parle pas des temps d’attente. Et pire que l’attente dans une file… l’attente d’une réponse … même du bout des yeux… et surtout du bout des yeux… quand ça vient du fond du cœur; ça peut vous donner l’impression d’avoir attendu un siècle et pourtant il ne s’est écoulé que quelques jours ou quelques semaines.
Ce sentiment c’est une histoire d’horloge interne. Cette petite horloge qui n’est pas une vue de l’esprit, un truc inventé par les philosophes et les doux rêveurs, non non , rassurez-vous c’est une vraie mini montre qui se trouve en plein centre du cerveau. Dans l’hypothalamus…
Si je continue je sens que certains vont piquer du nez avant la sortie ! Pourtant c’est très intéressant l’horloge interne mais ça dépend de l’heure à laquelle on en parle. Donc j’en parlerai une autre fois.
Je travaille encore un peu sur des détails de mon prochain bouquin… mais de tous petits petits détails.. je peaufine! Je peaufine la dernière de couverture. C’est hyper important la dernière de couverture. c’est la première page qu’on lit après la première et c’est celle qui risque de faire basculer le lecteur à passer ou pas à la caisse…
Paul Eluard avait dit : Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. Et moi dans mon immense ignorance j’ai dit et même écrit sans penser à lui:
« Le hasard n’existe pas, les rencontres sont des rendez-vous inscrits depuis toujours au Quo Vadis de notre destinée ».
Non je ne crois pas vraiment que tout soit écrit, sinon qu'elle tristesse; mais un peu quand même.
Et ce qui m’importe le plus aujourd’hui, ce sont les rendez-vous, les rendez-vous manqués.
Ces rendez-vous qui malgré toutes les espérances ne se sont pas concrétisés tels qu’on en rêvait… Des rendez-vous manqués mais… pas manqués pour toujours… Un jour, alors qu’on n’y croyait plus, qu’on les avait même relégués au fond des oubliettes… les choses les plus incroyables se réalisent… C’est un peu le sujet de fond de mon prochain roman… et même en ayant terminé l'écriture, quelques questions me traversent encore l'esprit. Des question qui égoïstement ont trait à ma propre vie et évidement à mes propres rendez-vous manqués.
En attendant, pendant ce mois de repos obligatoire je vais essayer de reprendre le suivant… qui s’intitulait pour ses 60 premières pages «Le brocanteur» et aussi terminer quelques chansons en cours pour Poline.
Pour Poline qui en plus d’un immense talent, je l’ai suffisamment dit, écrit et répété est une artiste rare, hypersensible et touchante. Je ne croyais pas me remettre un jour devant mon chevalet pour peindre de nouvelles histoires, entrainées par les couleurs de mes mélodies. Je ne croyais pas redevenir : La Plume d'une Voix. Et pourtant, devant un tel talent et cette sincérité...
Ainsi va la vie
Williams Franceschi
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