Ainsi Va la Vie… épisode n° 253… Le 60 ème festival de télévision de Monte-Carlo
Le festival de Monte-Carlo est à la télévision ce que le festival de Cannes est au cinéma.
Ce festival, créé à l’initiative du prince Rainier III en 1961, fêtait cette année son soixantième anniversaire et aujourd’hui encore les six nymphes d’or sont plus que jamais reconnues comme les plus prestigieuses récompenses télévisuelles.
Sans trop entrer dans les détails de la liste des six trophées, peut-être un rien fastidieux, du millésime 2021 dont le palmarès a été dévoilé par le Président du Jury, Måns Mårlind, je soulignerai juste, que côté films de télévision : c'est Uncle Frank, produit par Miramax et Amazon Studios, qui remporte le pompon, permettant dans la foulée à l'acteurPaul Bettany de décrocher le prix du Meilleur acteur.
Et pour la meilleure série : la statuette a été attribuée à la série anglaise : It's A Sin, de Russell T. Davis, qui raconte la propagation du SIDA sur fond d'Angleterre en crise dans les années 80. Et pour sa performance dans cette série Lydia West s’est vue attribuer le prix de la meilleure actrice.
Comme chaque année, pour la plus grande joie de leurs fans, des célébrités, d’Audrey Fleurot à Héloïse Martin, d’Ingrid Chauvin à Fabienne Carat en passant par nombres d’autres, oubliant pour un instant les exigences d’une quelconque promotion se sont prêtées aux feux des photographes avant d’accepter très gentiment le jeu des autographes et des selfies.
Au cœur de Monaco, ce festival ne peut se comparer à aucun autre festival. Il faut bien avouer que dans un écrin pareil, si l’on oublie les grues qui avilissent le ciel et la vue, la féérie opère toujours.
A mes yeux, mais je m’y attendais un peu soyons honnête, l’évènement le plus marquant de ces cinq jours fut sans conteste la sélection et la projection hors concours lundi 21 à 11 heures, du film de Sylvie Ayme « Meurtres sur les iles du Frioul ». L’annonce de cette sélection, comme un cadeau mérité, m’avait enchanté et j’espérais que cette avant-première conforterait mes ressentis et mes analyses. J’ai toujours considéré que les films projetés hors compétition ne l’étaient pas par hasard mais comme un exemple à suivre. Et dans ce cas précis, c’était précisément le cas.
Car au fond, et ça peut paraitre simpliste, mais que faut-il pour faire un bon film ? Une très bonne histoire, des acteurs au top, un cadre exceptionnel et une multitude d’éléments magiques… Tout y était, il ne manquait plus que l’avis du public.
Mais, reprenons notre check-list avant décollage: Le scénario de David Crozier et Camille Guichard est cohérant et parfaitement ficelé. Le lieu du tournage: Marseille et les iles du Frioul offrent un cadre exceptionnel dans un décor naturel. Décor qu’il fallait savoir mettre en valeur mais avec de tels paysages tous les miracles étaient permis si l’on employait la bonne fée. Ensuite, les acteurs : Tous excellents, du figurant aux plus petits rôles. Mais, et c’est là l’idée de génie, il y a surtout le duo de choc : Francis Huster/Jeremy Banster. Deux acteurs surprenants par leurs différences et leurs incroyables ressemblances avec cependant deux éblouissants points communs : Le métier et le talent. Et là, devant nous, à crever l’écran : Deux flics. Le père et fils. Le nouveau et l’ancien. La jeunesse et la sagesse, la fougue et le flegme… et des différents à régler en plus d’une enquête bien plus compliquée qu’il n’y parait.
Peu de gens peuvent imaginer ce que représente la création d’un film de l’idée jetée sur le papier à la projection sur l’écran ?... Partir de rien pour en arriver là ! Ecrire, proposer, financer, prévoir, tourner, monter, réaliser, produire et passer des nuits blanches… la liste est bien trop longue.
Quand on se lance dans une telle aventure, même si on y croit dur comme fer, Il est toujours difficile de prévoir avec certitude que ça va marcher et encore moins que l’on prépare un énorme succès… mais déjà, s’engager dans une course avec une Porche et une Maserati sur la ligne de départ augure des meilleurs résultats possibles.
Des meilleurs, mais encore faut-il savoir piloter ces deux bolides hors normes et c’est là, que la réalisation, de la mise en scène au montage, de Sylvie Ayme fait toute la différence. Francis Huster le lui a confirmé, même si pour rire j’en revendique la paternité, Sylvie Ayme est un grand, très grand metteur en scène. Je préfère ce mot à réalisatrice, et le résultat, y'a pas photo, le résultat est là!...
A la fin de la projection il suffisait d’écouter les réactions… et ces réactions étaient hyper positives qu’elles proviennent de professionnels ou de simples spectateurs. J’en relèverai deux parmi tant d’autres, qui m’ont fait sourire et frémir de plaisir tant elles rejoignaient mes pensées et mes propres propos. D’abord un : « Waouh ! Je ne m’attendais pas à ça !» Suivi par un: «C’est génial !» Et aussi : «C’est plus un téléfilm… on est dans un film de cinéma ! Excellent en plus ! » Et oui, avec ce brillant trio : Francis Huster, Jérémy Banster et Sylvie Ayme, on est dans le cinéma, le bon cinéma. Le public a toujours raison.
Je ne sais pas quand France 3 prévoit de diffuser ce « Meurtres sur les iles du Frioul » mais je suis prêt à parier gros, sur un extraordinaire record d’audience. Et quand un record émane d’une telle qualité; quel bonheur !
………
En attendant que vous découvriez cette merveille sur vos écrans… Au revoir Monaco avait écrit Sylvie dans un post mardi soir sur sa page Facebook.
Le festival est terminé. La fête s’achève à peine. Les évènements tout proches glissent encore leurs reflets sur le rideau bleu de cette dernière nuit qui flotte au-dessus de la mer et se confond sur l’horizon face au balcon de la chambre.
Ces quelques jours ne se gravent pas encore dans le marbre des souvenirs. Tout semble en suspension dans l’air entre rêve et réalité. Et puis, juste cette image, une photo jetée sur un écran …
Il y a quelque chose de terriblement émouvant dans ce trois-quarts dos. Son regard, l’expression de son regard vers l'arrière, cette jolie robe noire, son hyper féminité, ce charme délicat qu'habituellement elle masque avec pudeur... et là, elle exprime tout en une seule image.
Elle qui sait si bien guider les autres et donner tant d’amour aux artistes, elle est simplement restée elle-même, naturelle, naturellement belle jusqu'à l'émotion....
(Je t'embrasse...ou plutôt je te souffle un baiser dans le creux de la main à l'image de la délicatesse de cet instant magique et rare teinté de vie, d'espoir et d'un soupçon d'une élégante et infinie tristesse)… ce n’est qu’un au revoir … le spectacle continue... on se retrouvera bientôt… et encore… Bravo !
Ainsi Va la Vie…
Williams Franceschi
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