Articles et chroniques

Parfois, quand les fées se penchent sur un berceau, elles n’y vont pas avec le dos de la baguette. Et avec Elisa, elles y ont mis le paquet. Un physique d’abord, un visage ensuite, une personnalité, une voix, une présence, du charme, de la grâce… et puis, tant qu’elles y étaient, pourquoi ne pas saupoudrer le tout  de talent. Le talent, cette poudre presque invisible et tellement pénétrante… Sauf que, sans travail les dons aussi magiques fussent-ils, ne restent que des dons. Et là, malgré l’abondance de poudre de perlintalent ! Il a fallu, un peu de chance mais surtout beaucoup beaucoup de travail de force et de volonté pour que la chrysalide éclose d’un papillon rare et différent.

Et si la comédienne, tant au théâtre qu’au cinéma, ne cesse de nous éblouir, Elisa à une autre corde à son arc et quelle corde !… La PEINTURE ! Quand Elisa joue, elle s’habille ou entre dans son personnage. Quand elle peint, c’est un peu le contraire. C’est elle qui se projette sur la toile, dans son thème, sa lumière, à travers ses couleurs... Elle est ce qu’elle peint à l’instant où elle s’exprime par ses pinceaux…  Et surtout elle y projette ou y pose, avec tendresse, force, minutie, sensibilité et délicatesse,  une part d’elle-même. Et le résultat est bluffant. On n’applaudit pas à la fin du tableau. Dommage, parce que cette dernière œuvre mériterait une Standing Ovation.

Williams Franceschi  

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