Les Echos du festival d'Avignon: Angéla Amico dans: Voyage en Italie
J’étais venu voir ce spectacle sur les conseils de mon ami François Deblaye… en trainant les pieds…
Quelle erreur ! J’y retournerai en courant et je vous conseille d’en faire autant.
Vous aimez la chanson italienne, les belles voix, les spectacles musicaux, les jolies histoires du romantisme à l’émotion ; ce « Voyage en Italie » va remplir vos espérances. Sur une mise en scène simple claire presque dépouillée mais très efficace de Sophie Sara, Angela Amico nous chante et nous raconte le parcours de ses parents immigrants Siciliens. Elle ponctue chaque étape de leur migration, de leurs installations, de leurs difficultés, de leurs joies de leurs craintes, de leur amour pour la France, de leurs déceptions parfois ou de leurs drames, en utilisant les chansons comme un témoin sonore qui projetterait à travers ses mots et ses notes des images essentielles sur écran géant. Et puis, elle glisse peu à peu sur les rives de sa propre vie presque de son intimité, jusqu’à la rencontre avec la musique et l’homme de sa vie.
Il m’a fallu quelques minutes pour m’adapter à l’atmosphère, mais très vite ; Angela dans sa robe rouge à pois blancs, a capté toute mon attention pour me faire passionnément prisonnier de cet univers d’où on ne veut plus sortir.
Angela artiste avec un grand A, passe crescendo de la tarentelle aux grands standards qu’elle s’accapare ; au point, qu'en dehors des mélodies qui nous sont familières, elle nous fait oublier les versions originales.
Mais elle n'est pas seule en scène Yves Chanel l'accompagne à la guitare ou a la voix. A la fois faire-valoir et personnage obligatoire sans qui le déroulement des images de chaque scène n'aurait pas la même saveur.
Si un court instant, à cause de l’ambiance, les couleurs de Gigi l’Amoroso vous traversent l’esprit, on en sort très vite car… et que de là-haut mon amie Dalida me pardonne, Car... c’est mieux. Mieux parce que La manière d’aborder et de relater son histoire n’a rien de racoleur même et surtout lorsqu’elle touche des sujets difficiles et délicats où sa sensibilité s’exprime tout en pudeur. Mieux parce que, l’émotion passe du bout de ses doigts... du fond de son regard... sur le fil de sa voix vers son public. Et le public reçoit et partage. Angela nous donne et se donne vocalement et physiquement, dans l’émotion jusqu’aux frissons mais aussi dans l’humour et la joie.
J’effleure sans déflorer j’ai juste envie de vous donner envie d’aller voir ce onewoman-show comédie-musicale et d’applaudir Angela Amico.
Ce « Voyage en Italie » m’a permis de découvrir une chanteuse et comédienne qui n’a rien à envier aux plus grandes. Sa présence, son jeu de scène, sa rigueur, son professionnalisme et cette voix qui se colore de soleil en italien et se métallise dans les rocks vous entraine loin, très loin peut-être plus loin encore qu’elle-même n’osait l’imaginer en écrivant ce voyage.
Pour notre plus grand plaisir et comme une surprise attendue, Christian Delagrange intervient sur la fin pour partager quelques duos avec Angela mais aussi quelques regards complices et protecteurs qui n’échappent à personne. Sa présence, sa notoriété et sa stature aurait pu écraser la prestation de la chanteuse mais pas du tout ; avec talent, finesse et humilité il apporte un plus indéniable sans jamais lui voler la vedette. Car ce soir la vedette ; c’était Angéla !
Merci madame. Bravo l’artiste.
La plume & l'image
Williams Franceschi - Sophie Vernet
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