Il était une fois: Fabienne Thibeault
Fabienne Thibeault
Doit-on préciser que Fabienne Thibeault est né à Montréal ? et que, même si elle est montée pour la première fois sur les planches à 19 ans en participant au concours du festival de Grandy avant de le remporter deux ans plus tard ; sa carrière n’a vraiment débuté qu’en 1975 lorsqu’elle chante aux côtés de Plume Latraverse, et Sylvain Lelièvre , interprétant des chansons de Gilles Vigneault ou de Clémence Desrochers avant de signer son premier contrat chez Kébec-Disque.
Et là encore, même si le succès est au rendez-vous, si ses premiers disques se vendent très bien, pour parler d’une vraie reconnaissance de l’artiste, de son talent et de cette voix si belle et si particulière, il faudra attendre le coup de baguette magique de Luc Plamondon, qui en lui offrant le rôle de Marie-Jeanne dans Starmania, plus que de lui donner un rôle dans un opéra rock devenue légende, lui ouvre les portes de la gloire et de la notoriété.
Le succès des chansons : Le Monde est stone, Un garçon pas comme les autres, Les Uns contre les autres et La Complainte de la serveuse la rendent très populaire et lui collent tant à la peau ; qu’aujourd’hui encore, malgré les multiples reprises souvent excellentes, dans la mémoire collective ces chansons sont : Les chansons de Fabienne Thibeault ; elles lui appartiennent au point de lui être devenues indissociable...
Si cette période est sans conteste la plus marquante, sa carrière ne se résume pas à Starmania. Par la suite elle sortira plusieurs albums dont certains titres comme « Secrétaire de star », écrit pour elle par Daniel Balavoine « Je voudrais faire cette chanson » en duo avec Yves Duteil puis « J’irais jamais sur ton Island » marcheront très fort. Parmi ses succès mémorables, il est à noter l’énorme tube : « Question de feeling » en duo avec Richard Cocciante. Sans oublier qu’elle prêtera sa voix à la chanson du film de Claude Lelouch « A nous deux » ainsi qu’au téléfilm « Le château des oliviers» et créera aussi sa propre maison de disques Beluga. La tête dans les nuages mais les pieds sur terre, même dans la terre.
Si le show-biz est un moyen, pour Fabienne cet univers trop souvent superficiel n’est pas une fin en soi. C’est pourquoi, peut-être par atavisme, ses grands-parents chez qui avec son frère elle passa l’essentiel de son enfance, étaient agriculteurs, elle voue au monde paysan et la France rurale un profond intérêt. D’ailleurs n’a-t-elle pas reçu en 2006 la haute distinction : de COMMANDEUR dans l’Ordre du Mérite Agricole pour services rendus à la valorisation des Terroirs. Et croyez-moi ,ce n’est pas rien ! Intérêt, respect et amour qui consciemment ou inconsciemment l’inciteront à écrire une comédie musicale ; Notre terre qu’elle déclinera en huit albums.
Mais derrières toutes ses facettes l’artiste en cache une autre : Fabienne Comédienne que L’auteur Bruno Druart va lui permettre de révéler au grand jour en lui offrant de très beaux rôles au théâtre :. D’abord dans « Tout feu tout flamme » puis au côté de Georges Beller dans : « A qui sait attendre » pièces qui obtiendront un énorme succès et lui permettront d’exploiter et d’exprimer ses talents comiques.
Depuis, en dehors d’une vie privée chargée d’amour qui s’est conclue par un mariage (en rouge) avec Christian Montagnac, du bonheur que lui procure sa fille zoé et d’un livre autobiographique : « La fille du saint Laurent » en attendant le suivant qu’elle est en train d’écrire, du projet d’une pièce de théâtre pour assouvir ce terrible besoin de rejouer la comédie, Fabienne n’arrête pas. En plus des tournées comme « Age tendre », des hommages à Starmania ou des concerts, il n’est qu’à suivre sur les réseaux sociaux la richesse de son activité artistique pour se rendre compte que Fabienne Thibeault ne chôme jamais.
J’ai eu le plaisir de travailler il y a quelques années sur un projet d’album pour et avec Fabienne et si j’en garde un très beau souvenir, c’est d'abord l’artiste et la femme qui a marqué ma mémoire ; simple, accessible, à la fois rêveuse et hyper lucide, mais surtout d’une humilité, d’une douceur et d’une gentillesse… mais restons sur des pointillés tant les qualificatifs me manquent… . Que du bonheur dirait-on aujourd’hui.
Et pour l’instant, et c’est tant mieux, la serveuse automate n’a pas encore, comme dans la chanson, vraiment le temps d’aller cultiver ses tomates au soleil…
Bravo l’artiste !
Williams Franceschi
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