Francine Raymond ! Elle a tout : Le talent… La voix… Le métier… Le look… La présence
Il était une fois....
Francine RAYMOND
Francine Raymond. Avec un nom qui fleure si bon la France évidement, vous vous en doutiez ; elle est québécoise. Normal. La belle province avec ses huit millions d’habitants, regorge de talents et depuis de nombreuses années nos cousins d’Amérique de Ginette Reno à Céline Dion en passant par Diane tell, Isabelle Boulay et tant d’autres nous les exportent avec succès.
Et Francine alors ? C’est bien la question que je me pose… Pourquoi cette superbe chanteuse auteur-compositeur à la crinière de lion n’a-t-elle pas décroché le pompon chez nous? Alors qu’elle s’est vue décerner tous les honneurs et pas des moindres au Québec.
La légende dit que sa vocation serait née en écoutant les Beatles a l’âge de 7ans. J’aime les légendes surtout les anges les lutins les enchanteurs et les princes charmants. Je crois surtout que les fées de la musique s’étaient penchées sur son berceau.
D’abord choriste, puis chanteuse de groupes, dès les années 70 elle va apprendre son métier par étapes en gravissant chaque marches au rythme d’un long apprentissage qui durera jusqu’en 1977.
Et là ! Elle devient la voix du groupe « Hollywood & wine ». J’avoue que j’adore cette période. Elle va y apprendre la scène. Elle assimile vite ce n’est pas un secret, d’ailleurs à part quelques ficelles je crois qu’elle n’apprend rien de plus qu’elle ne sait déjà. La scène lui permet juste de se révéler et d’extérioriser les trésors qu’elle a gardés enfouis à l’intérieur d’elle-même. Il faut juste quelle se libère, qu’elle mette en pratique tous les petits éléments récoltés au cours de ces années. Elle suit, elle observe, elle se donne… elle est douée. Très douée!
A ce moment de sa carrière on est loin des ballades acoustiques et des textes purement français. Elle est plus proche de Mike Jaeger que de Joan Baez.
On nage dans l’anglo-saxon a plein tube et ça déménage. Ce déménagement-là ! Aucune école même la plus chère ne vous l’apprend. On l’a en soi ou pas.
Et cette présence, cette manière de tenir le public en haleine, de l’interpeler par un simple mouvement de jambes, de hanches, d’une expression du visage, d’un mot qu’elle fait jaillir jusqu’au bout de la note comme une vraie souffrance ça ne s’apprend pas. Comme une comédienne qui pénètre son rôle pour s’en habiller et devenir son personnage jusqu’à la confusion, elle entre dans ses chansons pour les vivre presque jusqu’au dernier soupir. Durant cette période qui durera jusqu’en 1984 elle saura donner toute la dimension à son immense talent d’interprète.
En 1985, Retour au cœur des chœurs. Elle est derrière Cabrel, Hallyday et tant d’autres en attendant 1987 et le sortie de son premier album solo. Elle en enregistrera cinq plus des compilations dont le dernier en 2013.
Soulignons aussi la reprise par Chimène Badi de sa chanson : « Pour l’amour qu’il nous reste ». Et sa collaboration sur l’un des albums de Roch Voisine pour qui elle écrira trois titres.
Mais au fond tout ce que je vous révèle est plus ou moins visible en consultant toutes les pages qui lui sont consacrées sur le net. N’hésitez pas allez-y.
Plus je gratte la croute sous laquelle se cache cette artiste plus je suis subjugué. Comment est-il possible que vous ne la connaissiez pas ou peu. Que la France soit passée presque totalement à côté d’une telle pépite ?
Il fallait pallier à cette lacune. Je suis parfaitement conscient que ce n’est pas avec mon ou mes articles que je ferai jaillir l’eau du désert. Néanmoins les petits ruisseaux font les grandes rivières ou mieux encore pour une canadienne qui a l’habitude des plaines blanches; je crois en l’effet boule de neige. J’espère vous avoir donné l’envie d’aller plus loin.
Aujourd’hui ou le disque semble être à l’agonie a part pour quelques pointures et encore…
Vous pouvez télécharger sur diverses plateformes légales telles qu’iTunes l’ensemble de son œuvre. Et croyez-moi ça mérite le détour.
Un dernier mot. Je ne sais pas pourquoi, suis convaincu que certains tiroirs de Francine, qu’elle a dû fermer provisoirement à double-tours et pourtant sans retirer la clé, débordent de textes, de musiques d’idées inachevées et de chansons inédites. Je les attends avec impatience. On ne peut pas en rester là !
Williams Franceschi
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