Ainsi Va la Vie… épisode n°279… Action !... Ça tourne !..
Mais ça tourne… Ça tourne ….juste dans les quatre pages de mon prochain roman que je vous offre bien avant sa sortie… d’ici quelques mois. Alors, petites précisions ; c’est un roman. Mon fils à moi ! Ne s’appelle pas Virgile et il n’a aucune ambition de comédien… mes personnages sont toujours inspirés de la réalité sinon ça ne serait pas rigolo ! Et là, ça se passe à Marseille ! Ce qui précède, je ne peux pas vous le résumer sinon je vous déflorerais trop l’histoire. Et la suite… je suis en train de l’écrire…et peut-être même de la vivre pour mieux encore en témoigner. C’est juste un avant-gout … J’espère que vous aimerez…
Chapitre XIII. Le vendredi de peut-être toutes les réponses.
Un train, loin d’être bondé, débarqua Sam sur le quai numéro un de la gare Saint Charles d’où à pied, il rejoignit la Canebière puis le port, le vieux port.
Marseille ! Cette ville qui ne ressemble à aucune autre ne faisait pas remonter en lui le moindre souvenir précis. Il eut juste en passant devant l’entrée majestueuse du numéro 17, coincé entre un biscuitier chocolatier de renom et une banque, un arrêt sur image qu’il ne chercha pas à approfondir pour continuer à ne savourer que l’instant pour l’instant avec ses odeurs, ses bruits, et son rythme à la fois rapide et nonchalant.
Traverser Marseille en voiture c’est juste aller d’un point à un autre. La traverser à pied, en descendant ce boulevard légendaire, c’est s’imprégner du lieu, de sa vie, et de son ADN au fil des pas.
Dans la douceur du matin, le marché aux poissons battait bon train et l’accent des poissonnières, flattant la qualité et la fraicheur de la pêche du jour en soupesant leurs poissons ou en rattrapant leurs poulpes en mal de retour à la baille, le grisait par sa musique. Les mains dans les poches, il se planta les yeux au ciel pour admirer des gabians qui nageaient dans ce bleu pur, habillés de leurs manteaux gris avant de fixer avec respect sous sa main en visière la statue de la bonne mère aux reflets d’or. Inconsciemment, dans cette odeur saline, son plaisir d’entendre sans les écouter ces vraies marseillaises, s’écrivit en sourire béat de satisfaction sur son visage.
Il faillit embarquer pour le plaisir sur la navette Edmond Dantès en direction du château d’if. La mer était calme et il savait que les vingt minutes de traversée dans ce parfum de large et de liberté lui paraitraient plus courtes que la réalité de sa montre. Mais, presque à contre cœur, il repoussa l’envie à plus tard. Il ne devait pas se laisser distraire ni succomber à la tentation. Bien que se sachant en avance, comme à son habitude, inutilement il consulta l’heure sur l’écran de son portable et se décida à rejoindre le quartier du Panier.
Au cœur de ce quartier populaire devenu à la mode et touristique, barrières et policiers encadraient et protégeaient la place du tournage. Sam ne chercha pas à user d’un quelconque passe-droit pour s’approcher au plus près. Son avance sur l’horaire jouait en sa faveur. Et si, sur le lieu de la ou des scènes à mettre en boite, techniciens, comédiens et autres, immobiles ou en perpétuels mouvements, vaquaient à leur occupations dans une illusion de pagaille humaine incontrôlable, la foule des curieux et des badauds surpris par l’évènement ne bloquaient pas encore les accès, du moins jusqu’aux plus proches barrières contre lesquelles Sam s’accouda.
Un court instant il se demanda s’il n’aurait pas mieux fait d’aller boire un café au lieu d’attendre bêtement debout derrière cette arrêtoir métallique comme un fan avide d’être au premier rang dans un concert de rock. Et puis, à contempler ce curieux manège, le temps passa très vite.
Sam s’était presque convaincu qu’elle n’était pas la seule qu’il voulait voir et qu’au départ, sa visite, n’était pas pour elle même si même si… mais pour son fils. Son fils et la jolie Candice. Eux, qui d’après les vagues explications fournies la veille, étaient censés flâner dans cette ruelle étroite qui lui faisait face, tandis qu’une course poursuite en contresens les frôlerait.
Après avoir orchestré avec son assistant une mise en place et une répétition de mouvements, celle qu’il attendait aussi, lui apparue de trois-quarts dos à quelques tous petits mètres. A sa vue, comme pris en défaut, il chaussa ses lunettes noires, remonta le col de son blouson et enfonça jusqu’au ridicule sa casquette estampillée OM achetée pour l’occasion. Et comme si un miroir, apparu de nulle part, lui avait renvoyé pour le convaincre l’image catastrophique qu’il trimballait, il remplaça illico son galurin absurde, par une vraie casquette plate traditionnelle en pure laine ramenée d’Irlande qui lui donna, avec classe, un faux air de gentleman-farmer. Néanmoins, malgré son camouflage urbain et à cause de la proximité, il craint qu’elle ne le reconnaisse et que sa présence ne la perturbe un tant soit peu. Mais cette crainte le quitta instantanément sachant combien, lorsque qu’elle entrait dans son corps de metteur en scène plus rien d’autre n’existait. Il la retrouverait après, plus tard…peut-être ? Peut-on prédire l’avenir ?
Elle portait un pantalon de jogging, des baskets, un pull trop grand sous une veste chaude mais informe et une casquette jaune canari qui aurait permis de la repérer de loin, même perdue dans la densité d’une foule compacte. Il aimait sa manière de s’habiller relax et cool pour se sentir à l’aise. Elle aurait pu porter une robe de soirée ou un tailleur Chanel que ça n’aurait rien changé. L’habit ne fait pas le talent et l’apparence n’est qu’une illusion.
Elle s’adressa à voix basse et individuellement à trois de ses collaborateurs, régla une multitude de points, parfois juste d’un signe, d’un regard, d’une approbation du visage, pointa du doigt une ligne sur la première page d’un bloc que serrait sa script en appuis sur son avant-bras, et en confirmation la script lui hocha des « oui » du menton. Et puis, le visage fermé, elle se plaqua contre et dans l’axe de la camera, demanda le silence et lança : Action !
Cette incroyable petite voix, douce et discrètement aigüe en parfait accord avec son physique, par la magie de sa présence statufia tout son entourage sauf les participants à la séquence dont elle venait de donner le top départ. Si Sam suivait indirectement la scène qui se jouait, il n’observait qu’elle. Son visage bien sûr mais plus particulièrement ses mains et cette manière toute à elle de se servir de ses doigts comme l’avait si bien remarquée son fils. Son fils justement qu’il découvrit, malgré le maquillage et le costume, en retrait de quelques marches juste à côté de Candice.
Au : « Coupez ! » Lancé sur le même ton que : « Action ! » La pression descendit brutalement comme une baudruche qui aurait rencontré un énorme clou laissant le ronron des voix submerger le silence.
La scène fut rejouée et filmée deux fois avant qu’elle ne se focalise sur des images de la poursuite en plans rapprochés et d’autres infimes détails. A la fin des prises où ils intervenaient, les figurants se regroupèrent hors champs puis se dispersèrent sauf Virgile qui se plaça avec Candice discrètement en retrait pour suivre sans gêner la suite du travail de la metteur en scène plus que des comédiens.
Côte à côte, Virgile le bras gauche ballant dans le prolongement de celui de Candice, posa sa joue contre son épaule. Délicatement et sans quitter leurs observations méticuleuses du tournage ils se saisirent simultanément du bout de leurs doigts puis les croisèrent, les enlacèrent, les serrèrent en mini pulsions. Candice ne bougea pas. Ne laissant transparaitre aucune émotion comme si l’observation du travail de la réalisatrice qu’elle partageait avec Virgile l’avait provisoirement bloquée. Et puis, au «Coupez !» qui suivit, elle pivota d’un demi-tour sur elle-même, pour se retrouver face à lui, à corps touchant, glissa sa main sur sa nuque et c’est lui qui posa ses lèvres sur les siennes pour un baiser furtif mais aux regards brulants.
Sam, planqué derrière ses lunettes, poussa un soupir. Un soupir de contentement qui sous-entendait que lorsque les choses doivent se réaliser elles se réalisent, même si les chemins pour y parvenir se révèlent parfois tortueux.
Mais inconsciemment ou pas, Sam ne pensait-il qu’à son fils et à la jolie Candice ?
Ainsi Va la vie…
Williams Franceschi
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