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Il est des films comme celui-là, que rien ne vous incite à aller voir au cinéma, pas plus que de le regarder à  la télé et pourtant... Stöld (qu’on peut traduire par: vol ou pillage en français) est un remarquable film suédois tiré d’une histoire vraie  qui nous permet par ricochet, à travers un polar des neiges, de survoler la vie rude, fascinante, et méconnue  des Samis, éleveurs de rennes et dernier peuple indigène d'Europe, présents à la fois en Russie, Finlande, Suède e Norvège dont les origines remontent à plus de 4000 ans.

Pour éviter tous faux pas et véritablement mettre à l'honneur le peuple Sami, la production a  choisi un casting et une équipe technique entièrement Same, jusqu’à Elin Kristina Oskal actrice norvégienne, qui tient le rôle phare d’Elisa.

L’histoire : Très attachés à leurs animaux, les Samis en prennent soin comme des membres à part entière de leur famille. Elsa, une petite fille Sami, assiste à l'assassinat de son bébé renne par un policier. Bien que traumatisée, si elle garde le secret durant de longues années, elle ne pourra pas se résigner au silence lorsqu'elle sera en âge d’en parler, mais surtout d'agir, parce que les faits se répètent.

Le personnage d'Elsa, est particulièrement attachant, d’abord par son physique, son visage, et ses attitudes. Et ensuite, dans le combat qu’elle engage, et mène presque seule, abandonnée de tous, pour s’imposer en tant que femme dans une société  patriarcale où il lui faut une détermination sans bornes  pour simplement vivre et survivre  en paix, au cœur de la Toundra et ses rennes en plus de résoudre un crime que la police locale ne prend pas au sérieux.

Ce film, tourné dans des décors naturels somptueux nous tient en haleine, jusqu’à la dernière minute. Les costumes traditionnels sont sublimes, les acteurs au top, la traduction des dialogues en français, tout comme le doublage parfaits. Un bémol, léger bémol sur la mise en scène qui aurait pu… mais là, je chipote.

D’ailleurs, si comme moi, vous vous laissez prendre au jeu… mettez un plaid sur vos jambes et remontez-le jusqu’au cou, parce que les images de cette Toundra glacée, balayée par des vents sibériens, traversent l’écran et vous donnent des frissons. J’ai fait un très beau voyage… je vous souhaite le même.

Williams Franceschi