En quelques lignes... Un matin où le ciel était de mauvaise humeur.
Ce matin le ciel est de mauvaise humeur. Bon, pas vraiment en colère, non, du moins pas encore. Mais on sent qu’il fait la gueule. Du coup le soleil, complice collatéral, à la flemme. Normal ! Il doit se dire qu’il y a des jours comme ça où il aurait mieux fait de rester coucher. Sauf que la lune avait terminé sa nuit et qu’il n’était pas question qu’elle se taper des heures sup.
Et puis pas de pot ; le soleil c’est le soleil. Le Boos quoi ! 4,6 milliard d’années, une paille qui inspire le respect. Alors même si c’est juste d’un œil, faut qu’il apparaisse. Bref, il fait moche. Pas moche moche catastrophique, mais moche quand même. Comme je suis à l’intérieur le plus clair du temps, soyons honnête, j’avoue que je m’en fous un peu.
Pour ne rien vous cacher j’ai plein de papiers à noircir. Plusieurs articles, deux petits textes pour un bouquin, des morceaux de dialogues à corriger, et mon prochain roman sur lequel je m’attelle tous les jours… Mais j’avais aussi envie de vous parler un peu. Malheureusement.. Ça tombe mal, J’ai pas grand-chose à vous raconter d’exceptionnel.
Le problème avec les gens qui écrivent, c’est qu’ils écrivent justement. Et que raconter leur journée devant un cahier ou l’écran de leur ordi à se gratter la tête ou le menton quand le mot juste ne vient pas, que la phrase est trop longue ou pas assez claire, mordiller son crayon, ou parler seul à haute voix pour écouter la justesse d’un dialogue, même ponctué des petits dégourdissements des jambes dans la nature, bon, ça va cinq minutes. Mais après j’ai peur que ça lasse. D’ailleurs en allant me dégourdir les guibolles, j’ai passé un moment avec deux merles… pas très bavards les becs jaunes mais très friands des boules rouges de mes arbustes…
Donc ce tableau de l’auteur à long terme, j’ai peur que ça gonfle carrément le lecteur. Evidement je pourrais déborder sur des bribes de ma vie privée mais à part vous donner des nouvelles de ma chienne et du repas dont les odeurs nappent la cuisine, pour le reste… ça ne ferait pas la une des tabloïdes.
Là, je vais m’y remettre dès que je vous aurais quittés, je suis dans l’écriture d’un passage de mon livre ou mon personnage central n’arrive pas à se décoller d’un visage. En voilà deux lignes :
Ces flashs persistants avaient commencé dans le métro et s’étaient poursuivis incontrôlables. Même en essayant de se focaliser sur autre chose, il revoyait en permanence sa frimousse.
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