Ainsi va la vie… épisode n°61… Le soleil… le ciel … la mer…et juste vous et moi…
Ca y est la chaleur est arrivée, le ciel est plein bleu, les mouches n’oublient pas se rappeler à mon bon souvenir, mais j’ai acheté des tapettes neuves. Et même sans avoir fait de tennis à haut niveau, même pas à petit d’ailleurs, j’ai un revers mortel !
Avant c’était les guêpes ; ça, ça c’est un peu calmé mais y’en a toujours quelques-unes. Plus avant encore ce furent les moustiques. Oui mais pas n’importe quels moustiques ; des énormes… et quand je dis ENORME entendez le avec la voix de Galabru... ENORme !!! La nuit tu les écoutais tourner comme des hélicoptères moteurs à plein régime … et quand ils s’approchaient, lentement, insidieusement, presque en vols stationnaires prêts à foncer sur leurs proies avec ce regard bridé comme sur les bombes de Baygon on aurait dit Apocalypse now mais sans la musique de Wagner !!!...
Il y a cinq minutes j’ai fait une pause. Je suis allé m’assoir dans un petit coin du terrain sous des arbustes en fleurs. Il y avait des centaines d’abeilles qui butinaient à quelques centimètres de moi. J’adore ces petits hyménoptères de la superfamille des apoïdes. Pourquoi je vous précise que l’abeille est un Hyménoptère de la famille des apoïdes, juste pour vous faire croire que je suis cultivé. Essayez de vous en souvenir et replacez le dans une discussion au milieu d’un repas ça devrait faire son effet.
Mais revenons à mes abeilles. Les miennes sont des abeilles sauvages elles font aussi du miel mais dans des ruches à elles comme celles que dénichait Winnie l’ourson. Et c’est elles qui pollinisent 80% des fleurs. Et oui les abeilles sauvages ça existent ; elles ne sont pas toutes exploitées à suer sang et eau pour qu’on leur pique le fruit de tant d’efforts en leur laissant des miettes pour subsister.
Y’a toujours eu des abeilles rebelles qui travaillent à leur compte sans patron ni syndicat. Des Maya indépendantes en auto entrepreneur mais sans CSG, RDS et impôts de toutes sortes. Néanmoins elles bossent en groupe ; l’union fait la force sauf qu’elles habitent des ruches naturelles comme des maisons à la campagne a contrario de leurs sœurs qui vivent agglutinées dans des HLM en bois d’allumettes. Mais ne croyez pas que j’ai quelque chose contre les apiculteurs, bien au contraire, c’était juste un moyen de faire passer quelques ressentis entre les lignes. J’adore la nature et le monde animal.
Pour revenir sur les abeilles ; on attribue à Albert Einstein cette citation : "Le jour où l'abeille disparaîtra, l'homme n'aura plus que 4 ans à vivre", pouvons-nous éviter ce scénario ? »
Cette phrase est pleine de sagesse.
Pleine de sagesse mais, pauvre Albert. Avec Groucho Marx et quelques autres il fait partie de ces personnages sécurisants à qui l’on attribue la paternité d’une quantité incroyable de citations et comme ils ne sont plus là pour confirmer ou infirmer... Mais certaines, je vous le confirme, dont celle-là, ne leur ont jamais appartenues. Néanmoins elle lui va si bien qu’on va continuer à y croire.
Donc il fait un soleil qui doit ravir les amoureux des plages qui se font dorer l’épiderme sous un air salin. Franchement ce n’est pas mon truc. Jouer les brochettes même sur un barbecue solaire ça n’a jamais été ma tasse de thé. Je suis un enfant de la mer, mais pas un adepte du farniente artificiel sur des langues de sable. J’aime la mer si j’y pratique une activité. La pêche, la nage, le ramassage des coquillages, les longues balades dans la brise salée du matin ou dans les embruns d’un coucher de soleil. Pour le reste je me sens mieux dans ma campagne qui a gardé des relents de Pagnol.
Les plages de ma jeunesse n’étaient qu’un lieu propice aux rencontres d’un après-midi, d’un soir, d’un week-end ou d’un été, tout comme les boites de nuit n’avaient pas vocation à faire danser même si on s’y trémoussait sur des rythmes endiablés mais par chance les slows existaient encore.
Si dans la chanson française le « Mourir de plaisir » de Sardou et quelques autres étaient incontournables, je le reconnais volontiers « Feelings »… « A Whiter Shade of Pale »… « Night in white satin » ou encore « Rain and tears » et toute une ribambelle de mélodies anglo-saxonnes devenues des standards internationaux, étaient et sont des slows amoureusement langoureux avant de devenir crapuleux, et qui trop de fois nous parurent trop courts, hum !!!... j’y retournerai bien faire un tour et vous ?
Sur ces belles plages aux parfums enivrants d’ambre solaire et de cornets de glace, certains de mes copains de l’époque y jouaient jusqu’à l’excès les Aldo Maccione de « L’aventure c’est l’aventure » sans grands succès d’ailleurs mais habillés du même ridicule.
J’ai toujours été un peu à part dans tous les sens du terme. A la fois seul et très bien intégré dans les rares groupes d’amis que je fréquentais mais trop observateur pour me noyer dans la masse. Il faut dire que le paquet de clops, remplacé aujourd’hui par le portable, faisait partie de la panoplie et comme je ne fumais pas, mon petit carnet à spirales, mon crayon et ma position en recul intriguait les filles.
Il faut reconnaître que les corps alanguis de certaines femmes sur leur serviette de bain ne pouvaient et ne peuvent encore aujourd’hui laisser de marbre aucun homme normalement constitué. Je me suis peut-être un jour laissé cramer au côté d’une Raquel du dimanche ou d’une Bardot du samedi des sables fins aux yeux de biche et si je m’en souviens bien ; c’était plutôt sur de larges rochers en front de mer… Peut-être une fois ou deux, mais elles étaient si… que j’ai cru que c’était vraiment des sirènes. D’ailleurs comme toutes les sirènes elles m’ont fait naufrager c’est leur vocation.
Cette chaleur, ce ciel et ce soleil s’ils éveillent quelques jolies images, aujourd’hui sont une source d’inspiration et un regard sur la nature qui me donne à chaque instant de superbes leçons dont la gent humaine semble trop souvent se détourner. Mais il faut avoir vécu certain excès pour revenir plus serin vers les vérités de la vie. Vivre c’est regarder les choses simples et savoir se satisfaire de l’essentiel.
Ah ! Une question. La semaine dernière Florence, une lectrice et amie, ça va de pair, me conseillait de ne pas perdre trop de temps à peaufiner mes chroniques car de toute manière, je la cite : « Les lectrices prendront toujours autant de plaisir à prendre le temps de vous lire ! ». C’est à la fois très flatteur et particulièrement gentil. Mais d’après vous, dans la chronique d’aujourd’hui que je vous ai débitée comme une lettre ouverte ; ai-je travaillé mon texte ou a-t-il coulé de mon esprit à ma plume en flot presque continu sans reprises, relectures, corrections, interrogations, ni aucun retour en arrière ?
Bon, je ne vais pas vous gonfler trop longtemps avec mes abeilles et mes mouches sachant que bientôt nous aurons à disserter sur le chant de cigales. Quant aux sirènes ; ils y en a quelques-unes parmi les amies qui lisent cette chronique. Mais le savent-elles ? Certainement. Les femmes sont toujours conscientes de ce qu’elles sont, de ce qui émane ou pas de leur personnalité, de leurs défauts qui sont parfois des qualités et de leur charme évidement…
Sur les vagues de mon encre glissent la chaleur, le soleil, le ciel, la terre ou la mer et ces visages, cheveux au vent, qu’une brise légère caresse, et puis vous et moi ; entre récits et confidences…
Ainsi va la vie…
(À suivre…)
Williams Franceschi
Pub oui ... mais je vous conseille vivement:
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