« Ainsi va la vie »... Épisode n°47 : VIE PRIVEE ... VIE PUBLIQUE
Vie privée... vie publique ; tout commence quand on garde la moquette du bureau accrochée aux semelles de ses chaussures, je devrais dire accrochée à ses basques, même à la maison... Quand le boulot ne se décroche pas même après avoir refermé la porte derrière soi. On voulait réussir et surtout donner un certain confort à ceux qu’on aime mais à quel prix ! On ne compte plus les heures et on ne pense pas vraiment au résultat financier ce qui importe c’est d’avancer. Et le travail, parfois pas plus passionnant que ça, peu à peu nous dévore.
Mais le pire c’est quand le boulot est passionnant. J’ai bossé de longues années dans la pub et la presse ; c’est à la fois le plus merveilleux et le pire. Un jour Jacques Séguéla qui était alors le pape de la corporation m’avait dit : « On mange pub, on vit pub, on dort pub, nous sommes des mutants… » La presse est tout aussi transfusionnelle. Dans les deux cas on fréquente la plus belle et la plus envahissante des maitresses.
D’ailleurs, si en amour la plus enivrante des périodes reste la découverte et si durant les premiers mois n’avoir comme sujet de conversation presque exclusivement que son métier fascine l’autre ; par la suite, à moins de partager la même passion, ça la gonfle. Alors, conscient du fait, on prend des résolutions drastiques. On se dit qu’il faut parler d’autre chose. Mais comme toute bonne résolutions elles durent quelques jours, une semaine, rarement plus et puis insidieusement la maladie dont nous sommes devenus incurables reprend le dessus et quel que soit le sujet de départ la conversation dévie et l’on reparle boulot.
Avec l’âge et le temps on prend du recul et l’on regarde ces périodes d’un autre œil, nous devenons spectateurs de nos propres agissements passés souvent avec regrets. Regrets non pas de de l’époque ou nous étions accro mais regrets de tout ce que nous avons manqué. Bien sûr on se justifie après avoir culpabilisé. Les enfants ont grandi en ne bénéficiant que de présences aléatoires et ils nous le reprochent à demi-mots tout en nous pardonnant ces périodes où nous cherchions à réussir dans la vie en oubliant simplement de réussir nos vies. Mais le temps passe si vite.
Artistes attention danger ! Difficile de faire la juste part de choses. Dès que vous touchez du doigt par métier, vocation ou loisir un tant soit peu le milieu artistique l’aura magique qui entoure votre centre d’intérêt intéresse un maximum de monde et pour peu que vous ayez acquis une certaine notoriété, aussi infime soit-elle, vous suscitez la curiosité. Certains diront que c’est du voyeurisme et que la curiosité peut être malsaine, mais à part pour quelques exemples rares et extrêmes, je ne partage pas cette opinion. Le trop est bien plus facile à canaliser que le pas assez.
Quand on a décidé de s’exposer à la lumière il ne faut pas se plaindre qu’elle soit quelques fois aveuglante. A moins d’être une star d’ailleurs peu s’en plaigne. Par contre quand l’ombre comme un coucher de soleil couvre ce qui fut si lumineux, que le téléphone ne sonne plus ; dieu que l’air est froid pour ne pas dire glacial.
Les artistes en général, savent bien qu’ils ne peuvent pas se cantonner a ne communiquer que sur leur actu. Leur public les aime pour ce qu’ils font mais aussi pour ce qu’ils sont. Ils s’exposent à la ville comme à la scène. Leur vie de tous les jours fait partie intégrante de leur personnage. Et même si la presse en général et people en particulier déforme ou caricature une vérité souvent livrée par leur propre service de presse ; ça fait partie du job.
Dans mes chroniques il m’arrive souvent de sortir du cadre public pour frôler ou légèrement pénétrer la partie privée de ma modeste existence. De faire, par petites touches, références à des souvenirs avec tel ou tel artiste et j’en passe. De vous parler d’amour sans citer de noms. Et à en juger par vos réactions ça ne vous déplait pas et c’est tout ce qui m’importe. Mais cette façon si particulière de communiquer n’est pas du tout dans les règles académiques, conventionnelles, normales et habituelles et c’est ça qui m’amuse.
Mes chroniques ne sont ni normales ni habituelles et en plus, quelle chance, je n’ai de compte à rendre à personne sauf à vous qui me lisez et tant que le plaisir d’être ensemble ne sera que plaisir… je continuerai à glisser du public au privé.
Ainsi va la vie…
(A suivre…)
Je vous embrasse
Williams
Comme d’habitude ; le visage de Quelques amis
Evelyne.. Françoise.. Véronique... Melanie.. Marie.. Hélène.. Odile.. Valérie..
et un petit supplément
La semaine dernière dans le n° 46 d’Ainsi va la vie: Le syndrome de la page blanche, je vous avais dit avoir écrit deux chansons sur ce sujet. La première je vous l’ai déjà livrée; elle datait de 1995. La seconde qui es beaucoup plus récente la voilà :
Au fil de mes silences
Je voulais tout t'écrire
Mais la feuille reste blanche
Si les mots se bousculent
Ma main ne bouge pas
Plus je prends de recul
Et plus j’ai mal de toi
Je me croyais guéri
Des mots de mes chansons
Mais voilà je revis
D'etranges d’émotions
On est beaucoup moins sur
En marchant dans ses pas
Moins mon cœur me rassure
Et plus j’ai mal de toi
Cheveux courts, cheveux longs
Jeans ou robe du soir
J’ai gravé mon prénom
Dans combien de mémoires
Des larmes dans le vent
J’ai dû blesser parfois
Et moins je m’y attends
Et plus j’ai mal de toi
J’ai commis tant d’erreurs
Quand tout me souriait
Que ma plume a eu peur
De tacher le papier
Cette lettre d’amour
Je ne l’écrirais pas
Plus les mots pèsent lourd
Et plus j’ai mal de toi
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