Ainsi Va la Vie... épisode n°265... On tourne... MEURTRES à AMBOISE
« Silence on tourne ! » Expression mythique qui a elle seule symbolise le cinéma dans la mémoire collective. La maquilleuse retouche le fond de teint de l’acteur puis le metteur en scène demande le silence suivi de Action ! » Et juste après le Clac du clap… légende… histoire… réalité c’est ainsi que le rêve commence.
On tourne. Le cœur de Sylvie Ayme, qui pourtant devrait avoir l’habitude, vibre d’une émotion plus forte que le top du clap marquant la première scène de ce « Meurtres à Amboise ». Ce n’est que le début… le début d’un tournage de quatre semaines pour réaliser un film de 90 minutes. Quatre semaines qui concrétisent des mois de préparation… Quatre semaines c’est long et c’est tellement court, intense et dilué, même si la préparation en amont se veut parfaite et elle l’est. Même si on n’est jamais à l’abri d’un imprévu… Mais parfois le travail dans l’urgence occasionne… des miracles.
On tourne ! Pour les scénaristes, en l’occurrence Isabelle Pollin qui a déjà à son actif une quinzaine de téléfilms dont en 2019 « Meurtres en pays Cathare » et Éric Delafosse qui lui aussi totalise un palmarès impressionnante de téléfilms et de fictions dont, « Le pont du Diable » écrit avec Sylvie Ayme, pour les scénaristes, le tournage c’est la matérialisation des mots posés sur le papier ou par le clavier que Sylvie peint en images. Des mots devenus scènes auxquelles elle va donner vie, couleur, signature et leur insuffler une âme.
On tourne ! Sylvie fabrique, séquence après séquence, les éléments d’un puzzle qu’elle n’assemblera qu’au montage. C‘est encore loin et pourtant, inconsciemment, elle y songe déjà.
Ce matin, on est au 7ieme jour de tournage. Les scènes doivent se jouer en voiture. Le tournage de trois heures a demandé plus de deux heures de préparations techniques pour deux cameras. Bonjour la complexité.
Sylvie est très heureuse de son casting. Il faut dire qu’il y a de quoi. Le rôle principal est tenu par Philippe Bas. Cet acteur que je trouve atypique dans le bon sens du terme et qui a travers ses rôles très physiques a trouvé à l’écran une place bien caractéristique, mélange d’intelligence et d’une virilité de commando marine, en plus d’une voix et d’une gueule qui ne laisse personne indifférent.
Il y a aussi ; Pauline Bression Edouard Montoute Lucia Passaniti François-Eric Gendron Olivia N’ganga Jean-Marie Winling Olivier Chantreau Anton Rival Victor Lalmanach Agathe de La Boulaye … Quand on connait un peu ces acteurs… ont peut comprendre la satisfaction et le bonheur qui la traverse de les diriger.
Mais puisque je vous ai cité les acteurs, avant de revenir sur le tournage, que raconte ce « Meurtres à Ambroise » ? Petit résumé :
Après avoir donné un concert au château d'Amboise, un violoniste virtuose est retrouvé assassiné à quelques mètres de la tombe de Léonard De Vinci, dans une position qui rappelle « L'Homme de Vitruve », un des plus célèbres dessins de l'artiste. Capitaine à la section de recherches d'Orléans, Alban Dutertre (Philippe Bas) revient dans sa ville natale, où il n'a pas que des bons souvenirs, pour mener l'enquête. Il fait équipe avec l'Adjudant Bérénice Amarillo (Pauline Bresson) de quinze ans sa cadette, une gendarme brillante mais timorée, qui a du mal à se défaire du poids d'une arrestation qui a mal tourné. Bientôt, un autre meurtre a lieu, toujours inspiré de Léonard De Vinci. S'ils veulent arrêter le meurtrier, Alban et Bérénice vont devoir résoudre une énigme digne de celles que l'artiste se plaisait à construire ...
« Meurtres à Amboise » produit par Jean-Marie Laronze
pour Fr3 se tourne jusqu’au 29 octobre et sera diffusé courant 2022 je vous en reparlerai… pour l’instant Sylvie tourne !...
Justement, je voulais vous parler de ce tournage sans vous en dévoiler les dessous. Non qu’ils soient secrets, quoi que !? Mais j’ai toujours été déçu terriblement déçu par ces reportages qui nous déflorent les mystères d’un film.
A quoi bon nous montrer le visage de la doublure dans une scène de cascade… les tapis pour accueillir le plongeon du troisième étage… pas la peine de nous expliquer comment la pointe de l’épée ne pénètre pas dans le cœur du méchant ! Non, quand je regarde un film je suis comme un enfant et je veux y croire… Je ne veux rien qu’on m’explique. Que m’importe la manière de parvenir à une illusion… l’important c’est le résultat. Quand je regarde un film l’acteur ne joue pas ! D’ailleurs il n’y a pas d’acteur. Je rentre dans l’histoire et le héros est un héros. Je vis le récit et même la musique, et dieu sait que j’y accorde de l’importance, la musique à un rôle primordial.
Bref, je voulais vous parler d’un tournage mais en restant dans le secret pour qu’à la découverte sur l’écran la magie opère encore.
Pour Sylvie Ayme, c’est son troisième Meurtres à… Après « Meurtres à Toulouse » déjà diffusé sur France 3 et qui a allègrement dépassé les six millions de téléspectateurs et « Meurtres sur les iles du Frioul » avec Jeremy Banster et l’immense Francis Huster, qui n’a pas encore été diffusé mais dont j’ai eu la primeur au mois de juin lors du festival de la télé de Monté Carlo et qui est, ne le cachons pas, digne d’un long métrage en plus d’être un petit bijou. D’ailleurs en attendant sa diffusion, il caracole avec succès dans nombres de festivals.
Vous parler de ce tournage c’est aussi et surtout jeter un coup de projecteur, sur une réalisatrice que je place depuis ses débuts au-dessus du lot. Apres vingt-cinq ans d’une brillante carrière qui se poursuit et dont la notoriété ne fait qu’affirmer a juste titre son talent, un immense talent qui fait d’elle un très grand metteur en scène français.
C’est d’abord à cause du talent de Sylvie Ayme que je me suis attardé sur ce tournage. Mais… le talent ? Qu’est-ce que le talent ? Même les meilleurs dictionnaires en donne des définitions vagues et simplistes preuve qu’ils ne se mouillent pas sur des sujets irrationnels… normal, le talent c’est un peu magique et explique-t-on la magie ?
Déjà sans travail le talent n’est qu’un don… Le talent ça ne s’apprend pas… Et comme disait Louis Jouvet ça n’est pas contagieux. Non, le talent c’est magique, immatériel et impalpable et pourtant le sien, comme une évidence, me saute aux yeux.
Elle s’émerveille encore de lire son nom sur le clap… Elle a du mal à admettre que mes compliments lui soient destinés… Et à la question : Mais qu’aurais-tu fait si tu n’étais pas devenue metteur en scène ou réalisatrice ? Elle répond sans hésiter : « j’ai eu ma première camera à 12 ans… et elle éclate de rire.
Elle aime les artistes et quand elle parle des acteurs qu’elle dirige elle dit : Mes acteurs ! Est-il besoin de préciser qu'elle exerce ce métier avec un amour immodéré au-delà de la vocation.
Et puis, il y a autres choses, enfin il y en a beaucoup, mais autres choses en particulier que j’adore chez Sylvie Ayme; sa fidélité, sa modestie, son humilité et cette manière noble et distinguée de toujours citer les autres avant elle-même en espérant n’oublier personne.
Bravo !... et Merci.
Ainsi Va la vie….
Williams Franceschi
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