« Ainsi va la vie »… épisode n° 49 : Nous ont-ils oubliés ? (R1)
On dit que la mémoire est sélective, malheureusement j’ai un problème… je me souviens de tout… Et ne dites pas que j’ai une mémoire d’éléphant, mon égo va en prendre un coup cette année j’ai pris un peu de poids mais pas à ce point…
La mémoire c’est le sujet que j’aborderai la semaine prochaine. Si je vous en touche un mot en préambule c’est que le sujet du jour y est un rien lié.
« Nous ont-ils ou nous ont-elles oubliés ? »
A lire vos messages vous aimez quand je vous parle d’amour et vous aimez aussi quand je vous parle de souvenirs. Alors aujourd’hui on fait un seul paquet pour un seul voyage ; et appelons ça : Souvenirs d’amours.
On peut être seul ou en couple, vivre un passage difficile ou filer le parfait amour ça n’empêche pas de penser ; parfois, exceptionnellement ou souvent mais généralement seul dans son coin en toute discrétion à un ex, un premier, un incroyable ou un impossible amour qui n’est plus ou presque qu’un souvenir.
Le premier n’en parlons pas ; Mais qui a pu l’oublier ? A moins que le premier ne soit le dernier parce que vous êtes toujours ensemble. Ça arrive c’est rare mais ça arrive. Des premiers amours qui durent toute une vie j’en ai connus. Même des premiers qui s’étaient connus à la maternelle et approchent l’âge de la retraite sans jamais s’éloigner l’un de l’autre.
Le premier qu’il fut fabuleux ou catastrophique on s’en souvient toujours. D’ailleurs selon l’âge que vous avez aujourd’hui il est préférable de ne pas le rencontrer parce même en s’y préparant la photo qu’on en a gardé peut avoir légèrement jaunie, pris quelques rides, ou un très gros coup de vieux … mieux vaut rester sur cette belle image d’adolescence qu’en plus le temps a bonifiée. Le contraire est possible aussi j’ai croisé un jour, je devais avoir 40 ans une dame qui m’a rappelé qu’elle n’était pas ma première mais l’une de celles que j’avais connues à la fleur de mes 15 ans et là ! Je me suis souvenu de la gamine et de son visage et j’ai eu beaucoup mal à croire à la métamorphose.
Si l’on occulte cette fabuleuse exception du premier amour, on a tous un jour ou l’autre pensé à cet être avec qui on n’a pas fait un assez long chemin. S’interroger éventuellement sur ce qu’il ou qu’elle a pu devenir et se poser mille questions sur son présent. On peut penser aussi à ces amours d’une fois, de vacances, de jeunesse qui n’ont laissé dans nos mémoires qu’une photo floue mais néanmoins présente.
Il y a, et c’est peut-être le pire, ces amours qu’on n’a pas consommés. A qui on ne s’est pas déclaré ou les choses sont restées dans l’impasse et à l’intérieur brulantes mais muettes. Et celles-là restent immuables.
Je me souviens d’un garçon fou amoureux d’une amie. Elle ignorait tout de sa passion et elle lui demanda d’être son témoin de mariage. Terrible choix dans l’ignorance. Je faisais partie des invités et derrière ses sourires sa présence qui ne laissait rien transparaitre j’imaginais sa douleur et son désespoir. Mais contrairement à la chanson ; les histoires d’amour ne finissent pas toujours mal puisque deux ans plus tard l’amie en question divorçait et devinez avec qui elle vit depuis environs 30 ans ? Et oui… joli non ?
Il y a aussi cet amour qui n’était pas à double sens, du moins c’est ce que vous en avez déduit mais vos déductions était-elles les bonnes ? N’est-ce pas un paravent pour dissimuler un amour impossible ? Cet amour à sens unique sur lequel les espoirs du long terme n’avaient aucune chance d’aboutir et pourtant on espérait quand même. L’espoir fait vivre mais souvent il tue. Il tue lentement, doucement, insidieusement mais il tue. Que ce soit loin ou proche là encore les images passent et repassent. La seule solution c’est d’oublier. Mais l’oubli n’est pas à la portée de tout le monde.
Sans décliner toutes les ruptures, car même celles qui se passent bien sont le plus souvent douloureuses. Et, il faut longtemps pour s’en rendre compte, même celles que nous avons provoquées peuvent nous laisser seul mais avec toujours ces images qui reviennent. Donc sans décliner toutes les ruptures elles aboutissent toutes un jour ou l’autre à se retourner sur ce qui fut et a en revoir le pire tout en cherchant le meilleur. Mais quel qu’en soit la conclusion une image, un visage revient toujours on n’oublie pas.
Il suffit de passer dans une rue, de revoir les volets fermés d’une maison que nous connaissions si bien pour se remémorer les pièces avec exactitude. Revoir la douce lumière traverser l’entrebâillement de ces mêmes volets qui à certaines heures, entre chien et loups, donnait à ce nid douillet une couleur de clair-obscur et teintait la peau de douces nuances, lissant les contours du visage au point d’en gommer les infimes affres du temps pour leur offrir un aspect velouté et soyeux. Revoir ces sourires éclairer la nuit et cette voix suave qui appelait les corps à succomber au plaisir. Ressentir comme si le bout de nos doigts le touchait encore ce grain de peau aux sensations de soie ; et sans se poser de questions mais encore sous l’émotion, rester figé sur ces instants magiques. Car si le sexuel est souvent occulté au profit du sensuel ; il fait partie intégrante de l’amour puisque c’est l’amour. Mais quand le sexuel est en plus sensuel, l’amour s’écrit en bonheur majuscules.
Pour certain, dont le nombre de conquêtes pourrait se comparer a un tableau de chasse des visages, des sourires, des mots ressurgissent et des questions se posent. Et ce ne sont pas les plus beaux ou les plus belles qui émergent en premier. L’amour a des critères qui n’en sont pas.
Si dans mon cas, le charme passe au-dessus de tout et si je suis d’accord avec cette affirmation qui dit que l’important c’est la beauté intérieure Il faut bien reconnaitre qu’avant de découvrir cette beauté intérieure il faut bien être attiré par quelque chose d’autre pour entamer cet autre parcours. Si le contenu est important l’enveloppe est primordiale. Mais je m’éloigne un peu.
On se souvient, on y pense, on n’en parle pas ou peu mais tout ce que l’on croit enfoui à tout jamais remonte toujours pour peu qu’un lieu, un instant, une image, révèle la photo.
Il y a, il y a eu, et il y aura longtemps l’éternelle question : M’aimait-il ? Mais c’est un autre sujet que j’aborderais une autre fois. Aujourd’hui la question est : Ces Amours… pense-t-ils parfois à moi comme il m’arrive de penser à eux ou m’ont-ils, en tout cas pour certains totalement oublié ?
Ainsi va la vie
(A suivre)
Je vous embrasse… merci encore pour votre fidélité
Williams
Et comme de coutume quelques amis:
Arlette ... Christine... Diane... Stella... Geneviève.. Olivier... Virginie et Mylène...
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