Ainsi Va la Vie… épisode n°185 " Croyez-vous aux coïncidences ?"
Croyez-vous aux coïncidences
Oui ? Non ? Un numéro que vous alliez composer et c’est justement lui qui vous appelle ? Un ami que vous aimeriez revoir et que vous croisez dans la rue. Etre en manque d’un être cher et apprendre qu’il vit le même vide… Une personne a qui vous pensez et sa photo vous apparait ...je pourrais vous en citer une ribambelle dans lesquels vous vous reconnaitriez.
Je me souviens d’une chanteuse pour qui j’avais écrit une chanson que j’hésitais à lui présenter et qui me téléphone pour savoir si je n’aurais pas quelque chose pour elle. Je me souviens d’un texte que j’avais du mal à terminer parce que je ne visualisais pas un personnage, et sur mon écran, par le biais de Facebook, un visage m’apparait et c’était elle… Juste elle. La première fois ce fut une comédienne bien connue. D’ailleurs elle s’en souvient très bien puisque depuis nous sommes devenus de vrais amis. La dernière fois juste un mannequin occasionnel. Une femme que je n'aurais jamais du croiser même en photo et pourtant.
Un visage qui comme un flash vous atteint, vous fait rêver et vous apprenez que la réciproque était au rendez-vous, même si ni l’un ni l’autre n’osiez-vous l’avouer et même si vous avez joué l’indifférence.
Etrange ces coïncidences. Alors peut-être s’expliquent-t-elles sans rentrer dans des théories complexes de probabilité et autres, par le simple fait que nos cerveaux jouent au même instant sur la même fréquence. D’où peut-être l’expression être branché sur la même longueur d’onde.
Mais là, j’improvise. Je ne suis pas un expert en hasard sauf que je crois, comme me l’avait suggéré une amie, que les rencontres aussi hasardeuses puissent-elles paraitre sont toujours des rendez-vous inscrits malgré nous sur le Quo Vadis de notre existence.
Et la dernière, ma dernière vaut son pesant d’or.
Je m’appliquais à écrire un paragraphe de mon prochain roman et mon héroïne pensive se trouvait dans un halo de lumière… Je cherche mes mots, j’hésite… et puis ma page Facebook étant ouverte je vois dans le petit carré en bas de l’écran que j’ai des notifications… en principe quand je travaille je ne me laisse pas distraire ; mais là je ne travaille pas je patauge. Alors je clique et je reclique sur la première notification qui émane de mon amie Sophie Vernet.
Son post commence par ces mots :
Vous écririez quoi pour accompagner cette photo ?
Au-dessous de cette question la photo de Manon la très jolie jeune femme qui a servi de modèle à la couverture de mon roman. Et, et c’est là que tout devient magique ; Sophie l’a photographiée exactement dans la position où j’avais laissé mon héroïne en plan dans mon paragraphe.
Chance ? Hasard… coïncidence ? Cette superbe photo allait m’aider à reprendre mon écriture… et voilà ce qu’il en est ressorti :
Ses yeux se remplirent d’abord du paysage, puis son regard se flouta dans la fixation vidant son esprit de tout ce qui l’entourait pour ne penser qu’a lui. A lui et à rien de précis sinon le plaisir d’être simplement à ses côtés.
Le soleil à travers la vitre de la fenêtre auréola la silhouette de son visage d’un halo de lumière blanche et lui chauffa la peau d’une douce chaleur. Peu à peu cette chaleur s’intensifiât jusqu’à d’infimes, puis plus intenses picotements qui ne la brulaient pas, ou pas encore, mais la pénétraient en profondeur jusqu’à ce que la douceur de ce feu sans flammes ne s’irradie sur l’ensemble de son corps diluant sa soyeuse douleur en plaisir.
Sur l’écran de ses paupières diaphanes, rougies par la lumière, quelques images fugaces apparurent comme extraites d’un envoutant rêve obsessionnel et magique.
Elle ouvrit les yeux à regret juste pour le regarder presque le découvrir ou le redécouvrir puis les referma. Il était bien là juste à côté d’elle. Elle en sourit du bout des lèvres, discrètement presque en secret, comme si elle craignait que la moindre confidence perceptible sur ce bonheur ne le condamne à disparaitre.
La chaleur s’était maintenant immiscée dans les parties les plus intimes de son être. Non elle n’ouvrirait pas les yeux une nouvelle fois. Elle se laisserait bercer, enrober, caresser par l’instant magique qu’elle vivait intensément immobile et silencieuse.
Elle venait de prendre conscience d’une chose qu’elle savait déjà, mais se refusait à croire ; elle l’aimait. Elle l’aimait encore et toujours et certainement plus que jamais. Elle l’aimait.
Ainsi Va la Vie
Williams Franceschi
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