Pour INFO ! MEURTRES à NANCY samedi 15 octobre à 21h10 sur la 3

Dans la collection « Meurtres à… » Tous les films n’ont pas le même niveau et l’on passe souvent, d’une semaine à l’autre, d’un petit bijou à une soupe indigeste. Surtout quand l’épisode ne s’appuie pas sur l’histoire mais juste sur la présence au générique de célébrités, loin d’être de vrais comédiens, qui se voient propulsées têtes d’affiche pour éventuellement faire de l’audimat sur leurs images. Pales Acteurs d’un jour, qui sont à la comédie ce que le rap est à l’opéra.

Mais ce soir, et c’est pour cela que je vous conseille d’être devant vos écrans, avec ce : « Meurtres à Nancy », on est par bonheur : Côté petit bijoux.

D’abord le scénario de Killian Arthur et Nicolas Jones-Gorlin particulièrement bien ficelé de l’intrigue au final sans points mous. La musique envoutante de Jérôme Lemonnier et puis soyons clair, tous les acteurs, sans exception, de Fabrice Deville à Nelly Lawson sont bons, très bons.

Et bien sûr, cerise sur la caméra, il y a Christiana REALI. Christiana excelle dans sa peau de flic. Et dans des scènes, au demeurant sans importance, à travers ses mimiques, ses réactions, ses regards, ses montées ou ses inflexions de voix qui semblent totalement naturelles, elle apporte un plus, un énorme plus à son personnage qui aurait pu rester banal et commun. Elle nous offre une autre vision de sa force et de son talent de comédienne. Elle n’est plus l’actrice qui joue sur son esthétique, elle est la comédienne en immersion dans son personnage. Et si son charme reste indéniable, c’est son charisme qui domine et l’habille d’empathie. Elle crève l’écran !

Et puis, il y a une réalisation hors pair signée, Sylvie AYME que l’on ne présente plus. Jusqu’à présent Sylvie Ayme réalisait, avec un incontestable talent, les films qu’on lui demandait de faire. Et là, avec ce « Meurtre à Nancy» qui déborde largement du cadre de cette collection, malgré les contraintes du format, elle réalise son film. « The film ». Les angles de prises de vue, la couleur, les gros plans visages, les scènes qu’elle a rajoutées au scenario et qui portent son empreinte comme une signature, ses lignes droites vers l’essentiel, pour ne pas se perdre en remplissages, souvent sympa mais inutiles et j’en passe tant la liste serait longue, font qu’elle nous livre du Sylvie Ayme pur jus. Du Sylvie Ayme libérée. Elle s’est lâchée comme si elle prenait conscience que c’était son film! Et pas… un film. Je pense, sans prendre de risques, que c’est certainement son meilleur film. Les autres étaient très bons, mais celui-là flotte dans l’excellence.

Alors un conseil… ne le manquez pas ! Bravo à Christiana Réali… Bravo à Sylvie Ayme et à sa DreamTeam.

Williams Franceschi

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