Ainsi va la vie… épisode n°71… Juste une histoire de bougies !
C’est le dernier week-end avant la rentrée et à croire que le peintre du temps sur son gros nuage avait bien noté les dates sur son agenda puisqu’il nous a fait passer en une journée ; de la canicule à l’automne pur et dur.
Hier je transpirais comme le poing en rentrant mon bois et ce matin je me pèle et Il fait un vent à décorner tous les bovins en activité.
Hier aussi je vous ai fait découvrir Mario Pelchat et sa chanson : « Je ne t’aime plus » qui ne vous a pas laissé insensibles aux vues de vos commentaires. D’ailleurs je prépare un article à paraitre dans ma chronique « Tout pour la musique » dans le journal de François qui lui sera toute entière dédiée.
Ca fait des mois que je n’ai rien pondu, pas la moindre ligne pour cette chronique. La dernière fois c’était pour la sortie du disque Depardieu chante Barbara. Mais il faut dire que si la rentrée littéraire nous gratifie de plus de 600 romans, la rentrée musicale n’est pas aussi prolifique… et même les grosses pointures ne se bousculent pas au portillon des nouveautés.
Mais revenons à Mario Pelchat et à sa chanson….
Je me suis permis de vous préciser que ce « je ne t’aime plus » là ! signifiait je t’aime encore tellement tellement.
L’amour serait à comparer à la flamme d’une bougie. Une flamme qui nous éclaire, juste nous et donne à l’environnement ce climat de clair-obscur qui nous love dans une atmosphère chaude et sereine.
Au début nous portons cette bougie juste à la main, du bout des doigts, avec la crainte que le moindre faux mouvement ne fasse dévier la cire chaude et nous brule la peau. Et puis délicatement nous posons notre bougie dans un chandelier. Un chandelier à deux branches ou une autre main du bout des doigts, dans l’emplacement laissé vide, posera la sienne. Et quand la magie opère, tout à coup, par la fusion de ces deux éclairages, la lumière devient plus intense mais reste toujours aussi douce et intime n’éclairant dans son halo qu’une partie de la pièce et offrant à nos visages une couleur et une douceur velours ou peau de pèche qu’aucune autre lumière ne saurait obtenir.
Quand on se sépare, les deux bougies quittent le chandelier mais leurs flammes restent souvent vivaces. Si l’une vacille l’autre même sous l’effet des courants d’air ne s’éteint pas. Et même si l’on hurle notre désespérance ; le souffle de notre voix n’éteint rien. Au contraire il active la flamme.
Le jour où l’amour meurt, si tenté qu’un amour puisse vraiment mourir, la flamme s’éteint et ne laisse s’envoler en volutes gris-noir, qu’un long ruban. Un long ruban ou l’on pourrait lire : Je ne t’aime plus.
Je ne t’aime plus et pourtant. il suffirait de peu pour que la flamme revive et nous éclaire à nouveau de cette lumière d’un autre temps. Juste un peu de gaz dans un briquet ou des allumettes bien sèches. Malheureusement trempées par l’eau des larmes les allumettes n’ont aucune chance de craquer.
On ne s’aime plus. Cet amour est mort !
Cet amour mais pas l’amour
Le chandelier à deux branches vide est toujours à la même place. Il suffit d’attendre que les allumettes soient sèches, pour rallumer sa propre bougie et l’approcher.
La lumière attire la lumière. Un jour dans l’autre à l’emplacement vide une autre bougie s’approchera…
Ainsi va la vie…
(A suivre..)
Williams Franceschi
Je vous embrasse
Illustrations Nathalie Chol Photo Sophie Vernet
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