Ainsi va la vie.. épisode n°67 PERDRE..ou GAGNER !?...
En théorie, je fais un break Facebook durant ce mois d’Aout. En théorie… mais comme dirait Albert tout est relatif ; puisque je devais vous publier d’anciennes chroniques pour compenser celles que ma flémingite aigue sous la chaleur et le soleil m’empêche d’écrire. Mais désolé si je ne m’affaire pas à écrire des nouveautés, même ma petite fée fait la sieste à l’ombre d’un olivier.
– Meuh non ! Je dors pas je sommeille…
– Ah ! T’es là ?
– Non !
Néanmoins en relisant les chroniques prévues et anciennes je me suis aperçu que je ne pouvais pas vous les publier telles quelles. Elles demandent parfois de petites corrections, de petites améliorations, de petites motifs même des rajouts, parce que la vie évolue…
Brassens recopiait toutes les chansons de son tour de chant à la main, avant de faire l’Olympia, chez lui ou dans sa loge. Pour se les remémorer disait-il. Mais il lui arrivait souvent d’en modifier quelques mots. Ainsi sans le savoir le public de ses Olympia n’entendait pas exactement les chansons qu’il croyait connaitre par cœur.
C’est Cat Lys qui m’a donné l’envie de republier cette chronique plus qu’une autre puisqu’elle l’avait partagée la semaine dernière avec une belle intro de présentation sur sa page.
Alors Aujourd’hui je vous repasse cette chronique écrite et publiée il y a deux ans… si vous l’avez oubliée tant mieux, vous allez la redécouvrir. Sinon j’espère qu’il vous fera plaisir de la relire.
Sur la photo ; c’est ma petite sœur Valérie qui m’accompagne. « Gagner ou perdre » nous savons tous les deux et comme vous ce que ça veut dire.
Bonne lecture et bonnes vacances
Je vous embrasse
La pub de : « Comme j’aime » nous promet à grand renfort de spots à longueur de journée et sur toutes les chaines de perdre… des kilos ! C’est la première fois qu’une pub ose proposer de perdre pour gagner.
«Comme j’aime». Je n’essaierai même pas parce que dans la catégorie : Perdre ; je suis déjà un champion. Je perds tout ; les clés, les lunettes, le portable, les prénoms, les adresses, les rendez-vous, la tête parfois… mais pour la tête ce peut peut-être aussi le plus magique et le plus douloureux.
Dans la vie j’ai dû presque tout perdre au moins une fois !... et quand je dis tout… je vous fais un dessin ou vous imaginez par vous-même?…
Mais pour perdre au-delà des petites choses du quotidien, il faut oser, tenter, essayer, remettre en jeu et en question des acquis, prendre des risques. Conscient que les risques, même calculés restent des risques.
Pour perdre il faut avoir une fantastique envie de gagner. Et perdre peut bien souvent se traduire par; sortir vainqueur d’une défaite !
Perdre c’est juste une manière d’apprendre à gagner ; plus tard, une autre fois, avec plus d’expérience.
Perdre c’est préparer un nouvel élan après avoir pris le temps d’analyser les raisons de ses échecs et surtout ne pas en rester là.
Car un jour la chance, oui la chance, ce petit élément, cette petite étincelle indispensable que l’on ne maîtrise pas ; la chance qui semblait vous faire la gueule depuis si longtemps, la chance comme le plus beau des soleils, la chance vous sourit enfin...
Et croyez-moi, après maintes défaites, qu’elles soient professionnelles ou sentimentales, le gout de la victoire est tellement savoureux. Plus qu’un parfum de revanche ; la victoire a des saveurs d’impossible qui vous donnent, tant ce fut difficile, une âme de héro.
J’ai donc du tout perdre un jour ou l’autre ; par bribes, par pans, ou en totalité, sauf l’espoir et l’envie de gagner. Tout perdu ; sauf la vie. Et encore je suis passé si près du gouffre à force de jouer les funambules qu’il s’en est fallu de peu.
Peut-être que le gymnaste qui subsiste encore en moi m’a toujours permis de rebondir et de retomber sur mes pieds, parfois indemne, et le plus souvent vous vous en doutez avec de simples hématomes ou des poly-fractures.
J’ai perdu des amours, des amis et des emmerdes aussi… oui dans le dernier cas je ne m’en plains pas. Il faut dire que j’en ai tellement collectionnées qu’en perdre provisoirement quelques-unes et n’en garder que le souvenir à titre d’expérience ce n’est pas plus mal et surtout ça soulage un brin. Même si quelque fois les emmerdes allaient de paire avec de délicieux instants.
Perdre au jeu ou ailleurs ne m’a jamais gêner. Ça ne fait pas de moi un perdant bien au contraire j’ai toute ma vie été un battant. Mais, considérant qu’il était possible de gravir les échelons sans être obligé de marcher sur des cadavres pour atteindre ses objectifs et encore moins certains sommets, ce fut quelque fois plus compliqué. Mais au bout ; tellement plus valorisant. et puis pouvoir se regarder dans une glace et même se faire un clin d’œil...hum que c'est bon.
En regardant boxer Cassius Clay dit Mohamed Ali j’ai appris une chose; l’esquive est toujours plus importante que la force des coups portés en répétition. Mais nous allons entrer dans un sujet bien trop sérieux. On va se prendre la tête et sous cette chaleur ce n’est pas le moment
Donc comme tout un chacun ; j’ai gagné, j’ai perdu… Mais si je fais le bilan aujourd’hui... sur la distance j’ai beaucoup plus gagné que perdu… Non ce ne fut jamais facile et je ne suis pas à plaindre.
Même si les moyens d’y parvenir divergent d’un individu à l’autre, dans la vie, à moins de vouloir gravir l’Everest en tong, presque tout est accessible. Tout n’est qu’une question de temps, de volonté et de réflexion.
La réflexion ! Prendre le temps de la réflexion et ne pas simplement penser à toute vitesse en partant dans tous les sens ; mais réfléchir et prendre du recul. Savoir faire le point. Et après l’analyse de la situation ; ne plus s’interroger sur le passé mais sur le présent et son avenir.
Non, ne vous méprenez pas je ne vous donne ni leçons ni des conseils j'analyse. j'analyse à haute voix.
Pourtant, je vais me contredire; parfois il faut agir avant de réfléchir. Laisser la spontanéité prendre le dessus. Laisser son cœur parler le premier. Vous avez déjà vécu ça je le sens.
Juste oublier d'avoir la trouille. Faire face au danger. Quitte a se dire après; j'ai été fou. d’ailleurs on ne se le dit jamais c'est les autres qui vous le rappelle.
Mais regarder une agression sans intervenir surtout quand pour le ou la plus faible le résultat est visible a l’œil nu... Je ne peux pas et je n'ai jamais pu et je ne pourrais jamais... il y a une peur qui me tarauderait; la peur de la honte. Tant pis pour le risque...
Sur un autre plan c'est oser. Oser aller au bout des sentiments, oser parler, écrire et ne pas se contenter d'attendre que ça vienne. Alors ça peut se conclure par un visage qui s'ensoleille et vous prouve que vous aviez raison ou par un terrible revers dont les cicatrices vous paraîtrons inguérissables... et terriblement douloureuses. C'est la vie.
Mais pour gagner; que faut-il changer? Parce que quand on pédale dans la choucroute il faut peut-être se dire que quelque chose cloche… Le look, les attitudes, le caractère…
Comment s’y prendre ? réagir? Consulter? À vous de réfléchir mais il suffit parfois d’y croire et d’avoir un soupçon d’audace. Qu’est-ce qu’on risque de pire?… Quel chemin emprunter ? La ligne droite est depuis toujours le plus court chemin d’un point à un autre… sauf que dans notre univers tout est courbe!...
Et puis, et ça c'est un vrai conseil; la première chose ; c’est de retrouver: Le sourire. Sourire ! Jusqu’à ce qu’il devienne un réflexe. Sourire !
Le mal-être se ressent comme une odeur de fumée. Alors pas besoin de s’en habiller en permanence parce que cette odeur légère, au fil du temps devient acre et repoussante.
Sourire et s’imposer de ne plus garder ce visage fermé et triste qui montre aux autres comme un livre ouvert que vous allez mal. On a tous besoin à un moment ou à un autre d’exprimer ses douleurs, les affres d’un passé qui vous brûlent le corps et l’esprit et tant d’autres choses. Et l’on a aussi tous besoin de rencontrer quelqu’un qui nous comprenne et nous console; mais pour se donner les bonnes cartes, il ne faut pas en rester là et pleurer, au sens propre comme au sens figurer ; si ça fait souvent du bien ça ne doit pas s’éterniser. Sinon vous attirerez la compassion et pas vraiment l’amour.
Quand on positive on s’entoure d’un Aura qui dégage empathie et sympathie. Est-il besoin de vous préciser que les regards sont plus attirés par un jardin en fleurs que par un jardin dévasté… je ne vous donne peut-être pas les solutions simplement des ressentis ou un rien de mon vécu. Et vous dire en vous regardant dans la glace en serrant les poings:
"S’il y a toujours un gagnant la prochaine fois ce sera MOI !"
Mais passons à autre chose de plus léger….
Je vous disais : Tout perdu sauf la vie. D'ailleurs, et là je suis très sérieux, le grand voyage après quelques accidents et surtout pas par envie je ne suis pas suicidaire, je l’ai entamé à plusieurs reprises. Je vous en parlerai dans une prochaine chronique: "Et quand la mort vous frôle" sujet un peu lourd en période de vacances.
Alors entre l'apéro et les bains, je le vais être beaucoup moins sérieux.
La dernière fois en arrivant devant Saint Pierre ; il était de dos occupé à lire sur son ordi en marmonnant des barbarismes d’un autre temps et puis, lentement, vu son âge, pour préserver de gestes brusques son arthrose cervicale, il a pivoté sur lui-même, s’est retourné, certainement en sentant ma présence et avec cette grosse voix que je ne connaissais qu’à travers les dix commandements quand il s’adresse à Charlton Eston…
Comment ce n’est pas Saint Pierre ?! Dans les dix commandements ? Ben c’est la même voix. Sur le nuage ils doivent employer les mêmes acteurs pour la post-synchro en Français. Bref, Saint Pierre s’est retourné et m’a dit les yeux dans les yeux en fronçant les sourcils comme si c’était ma faute.
-Qu’est que tu fais là ? Entendez : Qu’est-ce que tu fous ici ? mais il n’a pas osé
- J’en sais rien Saint Pierre. c’est vous qui m’avez… comment dire, convoqué…
- Comment ça c’est moi ?… qui t’ai rappelé !?
Et puis, l’air renfrogné comme si on lui avait piqué son dessert à la cantine, il est retourné pianoter sur son clavier tout en continuant à marmonner derrière sa barbe blanche.
Enfin blanche… dans cette lumière immaculée de cinéma Hollywoodien, parce que sur terre, dans la vie de tous les jours, sous les éclairages basse consommation, elle serait blanchâtre limite jaune grisonnant. Et, je vous le donne Emile, il a même prononcé le nom de, mais suis-je autorisé à le dire ?... En quatre lettres dans les mots croisées, le nom de son supérieur hiérarchique… Oui oui le grand chef de tous les bureaux.
En l’observant tapoter les touches de son clavier j’en ai déduit :
Un : Qu’il ne connaissait pas l’Azerty par cœur.
Et de Deux : Qu’il contrôlait en bougonnant. Mais il contrôlait quoi ? Que suite à une erreur d’aiguillage, peut-être n’étais-je pas arrivé au bon guichet…
Un court instant j’ai eu la peur de ma vie, enfin de l’autre vie !
J’ai vu repassé le film de mon existence qui avait défilé quelques instants au paravent comme prévu dans les notices. Les notices extraites du manuel du grand départ que j’avais piqué dans la salle d’attente. Donc un trouble m’a traversé en m’interrogeant sur les raisons qui, éventuellement pouvaient m’envoyer beaucoup plus bas où il fait beaucoup plus chaud.
Sachant que même si je suis un enfant du soleil, finir le reste de mon éternité dans un barbecue géant … Bon !
Et puis, alors que vaguement décomposé par une forme de trouille transpirante je n’interrogeais encore, Saint Pierre s’est à nouveau retourné tout en gardant un doigt vindicatif pointé vers son écran.
- C’est toi qui écris ça ?
Ce qui est fabuleux c’est que même sans lunettes je distinguais ma chronique. Mais, qu’est-ce que j’avais bien pu écrire qui puisse le mettre dans un état pareil ? Car, si je reconnaissais parfaitement le site je n’arrivais pas à lire précisément de quel épisode il s’agissait.
- Oui Oui Saint Pierre, c’est moi… Et ?
- Ben tu n’as pas terminé... C'est pas bien de ne pas terminer!
- Non c’est vrai… Mais
- Mais si tu n’as pas terminé, pourquoi tu es ici ?
- Mais Saint Pierre, je n’y suis pas par ma propre volonté…Vous n’allez pas me faire croire que vous lisez mes bafouilles?!…
Et là, en un éclair, je me suis réveiller au milieu de mes perfusions et l’électrocardiogramme s’est remis à osciller presque normalement…Bip !…BIP !! Bip... Bip…
J’ai compris cette nuit-là qu’il ne fallait jamais écrire le mot : « Fin » au bout d’une chronique, ni au bout de rien du tout d’ailleurs.
Et là, je m’adresse à toi ! Oui à toi ! Tu vois tu t’es reconnue. Toi que je connais si peu et pourtant si bien. Ou toi que je connais par cœur même si loin ! Rien n’est jamais perdu. Dans la vie rien n’est jamais fini tant que l’espoir subsiste. C’est pour ça que depuis j’emploie le mot: « A suivre… ». Tant que je n’aurais pas terminé et que de la haut il en sera convaincu… à suivre...
Ainsi va la vie…
(A suivre….)
Williams Franceschi
Je vous embrasse a plus
Photos:Pascaline et Sophie Vernet
Conseils de la semaine :
Juste un roman
La mort de Juliette de Joëlle VINCENT
Si un jour par malheur, vous perdiez un frère, un mari, un fils à cause d’une tempête ! En voudriez-vous au ciel ou au journaliste météo qui leur avait indiqué « Beau temps » avant leur départ ?
« Quand la météo ment et la mort fait semblant, c'est la folie qui gagne »
Ce n’est pas son dernier roman ; mais j’ai passé un tel moment de plaisir à le lire… qu’il serait bien égoïste de ne pas vous souhaiter le même.
Un délice ! C’est une histoire d’amour qui va se couvrir à cause de la météo. Une belle histoire qui vous tient en haleine de page en page ! Une histoire comme je les aime. Et j’en suis convaincu; vous aimerez.
La Mort de Juliette… éditions Maxou
Pour vous procurer ce livre: un mail à: joelle.vincent732@orange.fr . Après règlement vous l'aurez sous 48 h et peut-être même dédicacé…
Photo: Bruno Vincent
A découvrir aussi
- Ainsi va la vie ....épisode n°8... l'Horoscope & Cupidon
- Ainsi va la vie... épisode n°44 Le temps passe...
- Ainsi Va la Vie… épisode n°105 RADIOSCOPIE d'une CHRONIQUE (R1)
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 196 autres membres