Ainsi Va la Vie… épisode n° 176 " Ha ! Quand les fées s’en mêlent !"
– Et ben dis-donc !
– Et ben dis donc quoi ?
– C’est fabuleux le nombre de commandes de ton livre. Surtout sans pub ! Sans…
– C’est vrai…. c’est surprenant mais qu’est-ce que c’est agréable.
– Du coup t’as encore pas écrit de chronique cette semaine.
– J’en ai écrit une mais je me suis laissé entrainer dans l’histoire et elle fait 37 pages pour l’instant et j’ai encore plein de choses à rajouter.
– Noooonnnn !!!
– Siiiiiiiiii !!!
– Alors tu vas la garder pour le prochain « Ainsi Va la Vie » Tome II ?
– Peut-être… peut-être pas… on verra.
– Dommage.
– Ha ! Je suis content !
– Pour ton livre !
– Et aussi que tu ne me parles pas de… enfin que tu aies arrêté de croire que…
– T’es malade ?
– Non !
– C’est ton mannequin qui te trouble ?
– Ah ! J’ai parlé trop vite !
– Meuh Non ! j’en parlerai pas… C’est bon j’ai compris qu’il n’y avait que moa dans ton cœur !
–….
– Je vois que tu confirmes ! Quel BONheur…
– ….
– Et t’as vu tous les Selfies que tes lecteurs…ou plutôt tes lectrices t’envoient !? Et tous ces messages pour te dire qu’ils ont aimé !!!
– Ca me touche ! Ca me touche profondément. Même après tant d’années le doute subsiste toujours.
– T’as toujours le trac !?
– Ca me rappelle la scène. J’avais beau connaitre mon rôle ou mon tour de chant par cœur, l’avoir répété à l’extrême, rodé je ne sais combien de fois … là, juste derrière le rideau, en regardant le public avant d’entrer en scène… j’avais une angoisse inimaginable. Pour ce livre c’est presque pareil.
– Meuh ! Y’a pas de raisons.
– Ca, c’est facile à dire.
– Bon maintenant… faut que ça dure parce que juste derrière y’a le roman : « Dans la peau »… Moi j’ai adoré. J’ai adoré le déroulement et à la fin quand…
– Arrête !
– Meuh ! J’ai rien dit !
– Justement… ne dis rien.
– Et l’aut’ ….tu croyais que j’allais dire que…
– CA SE Bâillonne une petite fée? …
– Noon non non…
– Et au fait ton manneq…
– Et Sophie ?
– Laquelle ?
–Turco ! Darel ! Gourdin ! Brens ! Bria ! Vernet ! Et j’en passe… d’après toi ?
– Tu veux que je te parle de toutes mes amies qui se prénomment Sophie ?
– Non ! C’est vrai t’es pas obligé mais…
– Sophie Darel vient de sortir un nouveau livre : Objectif 100 ans et triomphe dans le spectacle qui précède les élections des : « Supers Mamies ». Sophie Gourdin nous la verrons bientôt sur nos petits écrans, Sophie Brens je sais pas mais elle est toujours aussi jolie. Sophie Bria elle est dans les nuages… de la météo,et elle fete son anniversaire! Heureux anniversaire Sophie. Sophie Vernet derrière son appareil photo et je l’espère dans quelques jours chez moi. Quand à Sophie Turco elle est au salon Fantastique à Paris où elle dédicace son livre "Voyage au pays de l’Oudjat".
– La semaine prochaine on passe en revue les Véronique ?
– Hé !...
– Bon j’ai rien dit.
– Et pourquoi tu m’as mis cette fée super sexy ?
– Parce que cette fée c’est MOA ! Si tu acceptais de me voir autrement qu’en toute petite fée bien sage.
– Mais t’es très jolie en petite fée bien sage !
– Mais oui…mais oui… mais oui…
– Pfuuuu !!
– Dis, tu veux pas nous mettre un extrait de ton texte… celui de Vincent le brocanteur… juste un petit bout… le début ! Ca donnera à ceux qui ne te connaissent pas bien l’envie d’acheter ton bouquin..
– Tu me fais de la pub ?
– Ben Oui ! J’adore.
– D’accord mais juste le début !
– Ok !
Vincent le brocanteur…
Le cd de l’autoradio déversait langoureusement à travers la voix d’Eddy Mitchell la nostalgie d’une Amérique révolue qui avait fait rêver plusieurs générations éprises de liberté. Filtrés à travers son parebrise, Elvis, James Dean, Maryline et tant d’autres marquaient de leurs images un fond de ciel bleu azur tandis que dans son imaginaire, la route de campagne bordée de vignes et de champs de maïs avait pris les couleurs et l’apparence de la Route 66. Une route mythique qui se perdait en ligne droite à travers un désert aride, vers un horizon de montagnes rocheuses et non pas comme la sienne, vers des collines verdoyantes.
Peu à peu, cette fille aux yeux menthe à l’eau, maquillée comme une star de ciné, réveilla des émotions et ses impossibles envies d’intervenir qui le mirent mal à l’aise. Il écoutait l’histoire sombre que retraçait cette chanson et le film noir déroulait ses images.
La route de Vincent le brocanteur ne l’entrainait pas vers un ranch perdu ou un motel multiservices bordé de cactus, mais vers une très belle villa néo rustique de la fin du XIXème, au cœur d’une imposante propriété pour estimer et acheter un lot de meubles et d’objets hétéroclites.
Voyage dans le temps. Vincent allait devoir quitter l’ambiance Rock and roll des années 50/60 pour celle plus tarabiscotée et moins cool de Napoléon III, Louis XV ou Henri II qu’il surnommait Henri Hideux tant ces meubles hyper travaillés, qu’on trouvait dans presque toutes les familles, finissaient par lui donner la nausée.
Le rendez-vous avait été pris la veille par téléphone et d’après les descriptions de la propriétaire, il se faisait déjà une petite idée de ce qu’il découvrirait sans grande surprise. Il essayerait juste de ne pas trop la décevoir, sachant que tous les vendeurs, à quelques rares exceptions près, sont généralement convaincus de posséder une véritable fortune dès lors que les objets et les meubles, dont ils veulent se défaire, le plus souvent à contrecœur pour des raisons de place, aient appartenus à une grand-mère, un arrière-grand-père ou pire ; à leurs parents directs. Mais comme à chaque fois, il espérait qu’elle y trouverait son compte et lui son bonheur.
Après les présentations d’usage, via l’interphone, les larges battants en ailes de papillon du lourd portail en fer forgé, gémirent de douleur sous le poids du temps, en s’ouvrant lentement. Très lentement, dans un mouvement presque flegmatique, posé, limite désabusé, comme fatigués et las, d’effectuer toujours le même geste, tel une révérence devant et derrière les pénétrants qui le franchissent depuis une éternité. Et pour l’instant face au gardien du temple agressif et bruyant ; où quand un Yorkshire veut jouer les Dobermans.
Vincent, amoureux des chiens, eut beaucoup plus peur d’écraser le mini cerbère en manœuvrant son fourgon, que de se faire mordre par le monstre de service qui se calma dès les premières caresses.
Avant d’atteindre la porte d’entrée où la maîtresse de maison l’attendait debout sur le perron la silhouette traversée par la lumière chamarrée de la pergola, l’homme et le fauve étaient instantanément devenus les meilleurs amis du monde.
Le tour d’horizon aurait pu s’effectuer très rapidement si les meubles et les objets pressentis à la vente n’avaient été répartis dans plusieurs pièces, ce qui l’obligea une visite impromptue et presque totale de l’habitation qu’il commença, en la suivant à la trace avant d’y revenir, par la cuisine où elle logeait une collection de moulins à poivre dont elle voulait se défaire. Vincent en déduisit que cette collection n’avait pas dû être réunie par sa jolie propriétaire tant elle y accordait peu d’intérêt et surtout, n’en n’effleurait pas leur histoire.
18h30, et pourtant la table était mise. Etrange de mettre le couvert aussi tôt….
………………………………………
– Tu sais Quoi ?
– Non ma petite fée. Mais je vais savoir
– T’as intérêt de leur mettre la suite la semaine prochaine…
– Mais…
– Y’a pas de mais qui tienne ! Sinon ils vont te faire une révolution tes lecteurs… pour connaitre la suite.
– Si tu le dis
Ainsi Va la vie…
Williams Franceschi
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